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TONIQUE2, subst. fém. et adj.
I. − Subst. fém., MUS. ,,Première note d'une gamme. Elle donne son nom à cette gamme et au ton de cette gamme. Par exemple, on dit: la gamme et le ton d'ut, qui est la tonique`` (Rougnon 1935). Si l'on entend par tonalité l'ensemble des rapports des notes diverses d'une phrase, avec une note principale dite tonique à laquelle s'attache particulièrement une impression de repos, une musique atonale sera celle où, pour quelque cause que ce soit, l'on n'aura plus le sentiment d'une tonique et des différents degrés qui se rapportent à cette tonique (Arts et litt., 1935, p. 34-14).La suspension des fonctions tonales et, par conséquent, de ces notes privilégiées dénommées « tonique » et « dominante », amène directement Schoenberg à concevoir une musique basée sur l'emploi des douze sons de la gamme tempérée, tous ces sons possédant une valeur identique (Samuel, Art mus. contemp., 1962, p. 189).
Empl. adj. ,,La note tonique est une note principale dans une gamme parce que c'est sur elle que cette gamme est établie. Dans un morceau de musique, c'est sur la tonique d'un ton que se produit le plus souvent sa terminaison`` (Rougnon 1935).
Pédale de tonique. Pédale. On donne ce nom à une note prolongée au-dessus ou au-dessous de laquelle passent plusieurs accords dont elle ne fait pas partie (...). Placée sur la tonique elle prend le nom de pédale de tonique (Rougnon1935).
II. − Adj., PHONÉT.
A. − Qui porte le ton (v. ton3I B 4). Syllabe, voyelle tonique. La réunion des mots affectés (...) d'un ton unique [est appelée] groupe tonique (Mar.Lex.1961, p. 106).
B. − Accent tonique. Synon. de accent d'intensité (v. accent I A 1 a).La poésie des Grecs et des Romains ignorait la rime, mais se scandait en mètres réguliers reposant non sur l'accent tonique comme en anglais mais sur le nombre des syllabes (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p. 216).Rimer, qui fut le propre des poètes, est devenu par un étrange coup du sort, le contraire de la poésie. Il en est ainsi pour le moins en français, mais non pas dans les autres langues vivantes, ou particulièrement les inflexions de l'accent tonique permettent la création incessante de rimes nouvelles (Aragon, Crève-cœur, 1941, p. 73).
Prononc. et Orth.: [tɔnik]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1722 note tonique (J.-P. Rameau, Traité de l'harmonie ds Mus. 1976); 1762 subst. fém. « note fondamentale qui donne son nom à la tonalité sur laquelle repose cette gamme » (Ac.); 2. 1840 adj. ling. accent tonique (Garcia, Art chant, p. 93). Dér. de ton3*; suff. -ique.
STAT. Tonique1 et 2. Fréq. abs. littér.: 179.