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TIRÉE, subst. fém.
A. − Vieilli. Quantité de travail effectué en une fois; quantité fabriquée, produite en une fois. Avec le pouce et l'index de la main gauche mouillés de salive, la fileuse fait une nouvelle tirée de filasse. De la main droite elle relance le fuseau tenu par sa pointe (Bouasse, Cordes et membranes, 1926, p. 23).
B. −
1. Distance parcourue sans arrêt, en une seule fois. Piétinant dans les fougères, la troupe parcourait silencieusement une longue tirée à travers bois (Giono, Bonheur fou, 1957, p. 329).
2. Pop., fam. Longue et pénible distance. Il y a une tirée pour y arriver. (Dict. xxes.).
C. − Région. (Dauphiné). Traite du lait. Tirée des vaches. (Ds Guérin 1892, Lar. Lang. fr., Rob. 1985).
Prononc.: [tiʀe]. Étymol. et Hist. a) 1596 tout d'une tirée « sans interruption » (Hulsius); b) 1765 « portion de la surface d'une glace qu'on polit en une fois » (Encyclop. t. 17, p. 152b); 1876 « quantité d'étoffe qu'on enroule en une fois pendant le tissage » (Lar. 19e). Dér. de tirer* (sens B); suff. -ée (-é*). Bbg. Quem. DDL t. 15, 27.