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TILDE, subst. masc.
A. − ÉCRITURE. Signe diacritique en forme de S couché (~).
1. En espagnol, signe placé au-dessus de la lettre n pour indiquer la palatisation. On se sert aussi fréquemment [en espagnol] d'un accent particulier, le tilde (~), qui surmonte la lettre n (ñ) et se prononce comme gn (É. Leclerc, Nouv. manuel typogr., 1897, p. 449).
2. Signe placé au-dessus d'une voyelle pour indiquer une prononciation nasale. Nous écrivons une voyelle nasalée par la lettre de la voyelle orale correspondante, surmontée d'un signe spécial appelé tilde qui indique l'abaissement du voile du palais (P. Passy, Les Sons du fr., 1917, p. 83).Dès 1886 (...) l'alphabet de l'Association Phonétique Internationale use (...) de signes diacritiques (points, crochets, tildes, cercles) (F. Carton, Introd. à la phonét. du fr., 1974, p. 14).
B. − PALÉOGR. Au Moyen Âge, signe ayant la forme d'un trait horizontal, recourbé ou non à ses extrémités, et qui était placé au-dessus d'un mot pour indiquer son abréviation. Il est invraisemblable qu'un copiste ait recours à une abréviation par suspension pour faire l'économie d'une nasale, quand telle est la fonction première du tilde (G. Hasenohrds Romaniat. 107 1986, p. 416).
REM.
Tildé, -ée, adj.,écriture. Surmonté d'un tilde. Un « n » tildé. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc.: [tild], [-de]. Warn. 1968, Martinet-Walter 1973, Lar. Lang. fr. [tild]; Littré [tilde]; Rob. 1985 [tild] en vedette mais: ,,Mettre des tildes [tilde] ou [tild]``. Étymol. et Hist. 1834 orth. esp. (Boiste). Mot esp. att. dep. 1433 (E. de Villena ds Cor.-Pasc.), issu du lat. titulus (titre*) qui signifiait propr. « ce qui désigne, signale ». Cf. a. fr. title, fr. mod. ti(l)tre « signe abréviatif » (v. titre, étymol. 1 b; FEW t. 13, 1, p. 360a).