| TIAN, subst. masc. Région. (Provence). Plat généralement de forme rectangulaire en terre cuite; p. méton., gratin à base de légumes, cuit dans ce plat. Courge au gratin vauclusienne. Voici un excellent plat, trop peu connu, qui nous vient du Vaucluse où il se nomme « le tian de courge »; c'est délicieux (J.-N. Escudier, La Véritable cuis. prov. et niçoise, Paris, unide, 1974, p. 234).En Provence, le « tian » traditionnel est un large plat rectangulaire, en terre cuite vernie, que l'on utilise pour faire des gratins d'aubergines, ou de morue (Femme actuelle, 23-30 juin 1986, p. 68, col. 1).Prononc.: [tjɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1940 « plat provençal cuit dans un récipient de terre cuite » (L. Daudet, Qd vivait mon père, p. 105); 1948 « récipient de terre cuite (écuelle, plat) » ici, en partic. « écuelle dans laquelle on lave la vaisselle » (Cendrars, Bourlinguer, p. 283: [elle] entassait la vaisselle dans un tian, et versait de l'eau bouillante, lavait). Du gr. τ
η
́
γ
α
ν
ο
ν, forme ionienne de τ
α
́
γ
η
ν
ο
ν « poêle à cuire », par l'intermédiaire de l'a. prov. tian « écuelle sans oreille », à Marseille 1391 (An. Soc. Et. Prov., 4, 107 ds Levy (E.) Prov.); cf. le prov. mod. tian, tiam ds Mistral; de là aussi le fr. tion « caillou ou fer plat qui sert à tirer les crasses et les cendres du creuset ». Bbg. Germi (Cl.). Mots de Gap... Grenoble, 1985, p. 172. |