| THRACE, adj. et subst. I. A. − Adj. et subst. (Personne) qui habite la Thrace ou qui en est originaire. Une émigration non interrompue de Thraces, de Gaulois, d'Asiatiques surtout, avait lieu en Italie et en Sicile. Ils y étaient amenés comme esclaves en même temps que leurs dieux y entraient comme souverains (Michelet, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 163).C'est un acte non de désespoir, mais d'abnégation. Si chez les anciens Danois, chez les Celtes, chez les Thraces, le vieillard arrivé à un âge avancé met fin à ses jours, c'est qu'il est de son devoir de débarrasser ses compagnons d'une bouche inutile (Durkheim, Divis. trav., 1893, p. 226). − Expr., rare. Boire comme un Thrace. Boire immodérément. J'ai bu comme un Thrace! s'écria Chéréas. Et il roula sous la table (A. France, Thaïs, 1890, p. 203). B. − Adj. Qui est relatif, qui est propre à la Thrace, à ses habitants. Cavaliers, armées thraces. Les mœurs thraces étaient empreintes d'une certaine férocité (Lar. 19e). II. − Subst. masc. A. − ANTIQ. ROMAINE. Gladiateur armé d'un bouclier et d'un glaive recourbé, qui combattait contre les mirmillons. (Dict. xixeet xxes.). B. − LING. Langue ancienne du groupe Thraco-phrygien (groupe de langues indo-européennes) connue par de courtes inscriptions et des noms propres. (Dict. xxes.). Prononc.: [tʀas]. Homon. trace. Étymol. et Hist. 1. 1732 nom de peuple (Trév.); 2. 1732 désigne les gladiateurs qui combattaient avec les armes thraces (ibid.); 3. 1952 ling. (Lang. Monde, p. 38). 1 empr. au lat. Thraces, -um, les Thraces, le peuple de la Thrace, contrée du nord de la Grèce (Thracia), gr. Θ
ρ
α
̃
κ
ε
ς; 2 empr. au lat. thraex ou threx, -cis désignant une sorte de gladiateur. Fréq. abs. littér.: 14. |