| THIASE, subst. masc. ANTIQ. GR. A. − Cortège d'une divinité; en partic., cortège de Dionysos. Thiase bachique. À l'origine, le thiase est un groupe de fidèles réunis occasionnellement pour célébrer un culte en l'honneur de Dionysos (Vial1972).De thiase. [Pour caractériser une manifestation associée à ce cortège] Tantôt elles lançaient leurs bras comme pour adjurer le soleil, tantôt dans la paix de leur âme elles rejetaient la tête en arrière, (...); et c'était d'une attachante ambiguïté, ce geste de thiase fait par ces vierges calmes (Montherl., Songe, 1922, p. 41). − P. métaph. Et alors ce n'est pas seulement aux filles-fleurs et à Mathilde Wesedonk qu'il lui faut échapper, c'est aux thiases infiniment plus frénétiques et plus redoutables des artistes, des journalistes, des professeurs à lunettes et des pasteurs à fraises! (P. Claudel, Conversations, R. Wagner, p. 884 ds Rheims 1969). B. − Association ou confrérie religieuse; en partic., confrérie dionysiaque ou orphique. Le thiase est devenu une association permanente. Il existe de nombreux thiases bachiques, mais ces confréries honorent bien d'autres divinités comme l'Aphrodite Syrienne ou Zeus Labrandos (Vial1972). REM. Thiasote, subst.Membre d'un thiase. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. : [tja:z]. Étymol. et Hist. 1. 1752 Thyases « danses des Bacchantes » (Trév.); 1823 thiase (Boiste); 2. 1873 « associations religieuses chez les Grecs particulièrement pour les cultes où l'on célébrait des cérémonies orgiastiques » (Foucart, Des associations religieuses chez les grecs, p. 2 ds Littré Suppl. 1877). Empr. au lat.thiasus « thiase, danse en l'honneur de Bacchus », « cortège », gr. θ
ι
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α
σ
ο
ς « troupe de gens ou confrérie célébrant des rites en l'honneur d'un Dieu, particulièrement Dionysos et parcourant les rues en dansant, chantant, criant », « troupe bruyante », « la fête elle-même, danse, festin ». |