| TEXTURER, TEXTURISER, verbe trans. A. − INDUSTR. TEXT. Traiter un fil synthétique par torsion à chaud pour lui donner de l'élasticité et du gonflant. Part. passé en empl. adj. Texture [des collants]. Un fil (composé en général de plusieurs brins de polyamide) est texturé lorsqu'il a subi une torsion sous chaleur afin d'avoir un pouvoir gonflant supérieur (Que choisir?1975, no101, p. 13, col. 3). B. − INDUSTR. ALIM. Traiter des protéines de façon à leur donner la texture fibreuse de la viande. Les chimistes cherchent à donner à ces protéines une apparence « comestible » en les texturant (Le Nouvel Observateur, 12 août 1974, p. 45, col. 3).Part. passé en empl. adj. Les protéines texturées sont des concentrés ou des isolats de protéines végétales traitées de telle sorte qu'elles constituent des imitations de viande, d'un goût moindre mais d'une qualité nutritionnelle et organoleptique pouvant être de même niveau (Adr.-Legr.1981). REM. Texturant, subst. masc.,industr. alim. Produit ajouté aux aliments pour donner une texture déterminée. Les techniques physiques de conservation − cuisson, dessiccation, surgélation − diminuent la couleur et la saveur des aliments: d'où l'utilisation des colorants, texturants, aromatisants (Science et Avenir,déc. 1972ds Clé Mots). Prononc.: [tεkstyʀ(iz)e], (il) textur(is)e [-ty:ʀ], [-ʀiz]. Étymol. et Hist. I. 1964 texturé (Lar. encyclop.). II. 1970 texturiser (Rob. Suppl.). Dér. de texture*; I dés. -er, II suff. -iser*. DÉR. Texturation, texturisation, subst. fém.a) Industr. text. ,,Opération qui consiste à augmenter le volume, et parfois l'élasticité, d'un fil en utilisant généralement ses propriétés thermoplastiques; la déformation donnée au fil est ainsi fixée, dans la majorité des cas, à chaud`` (L.-C. Bary, Les Text. chim., Paris, P.U.F., 1978, p. 26). b) Industr. alim. ,,Malaxage entraînant une diminution de la taille des cristaux constituant la texture du beurre`` (Industries 1986). c) Beaux-arts. Transformation, mise en évidence de la texture. Hayter [un graveur] est finalement sensible à une géométrie dans l'espace, dégagée par les mouvements de l'eau ou du ciel ou des objets, et par la texture également de ce qu'il rencontre. Ce phénomène de texturisation est d'ailleurs double car la matière métallique travaillée par le graveur réagit parfois à l'insu de celui-ci et sans qu'il puisse la contrôler (Les Lettres fr., 24 juill. 1968, p. 32, col. 4).− [tεkstyʀ(iz)asjɔ
̃]. − 1resattest. a) 1964 texturation (Lar. encyclop.), b) id. texturisation (ibid.); de texturer, a suff. -ation (v. -tion), b suff. -isation (v. -iser et -tion). |