| TÉTONNIÈRE, adj. fém. et subst. fém. I. − Adj. et subst. fém., fam., vieilli, souvent péj. A. − Adj. Poitrine tétonnière. Poitrine opulente. La poitrine tétonnière, la croupe rebondie de ce corps livré au laisser aller et envahi par l'embonpoint (Proust, Prisonn., 1922, p. 207). B. − Adj. et subst. fém. (Femme) qui a de gros seins. Synon. mamelue, poitrinière, tétonneuse (rem. s.v. téton).Nourrice tétonnière. La tétonnière de la troupe, débraillée dans sa robe mal ragrafée, pour se gaver plus à l'aise, avait ôté son corset (E. de Goncourt, Faustin, 1882, p. 9).Sous les peintures des plafonds et des lambris où apparaissent çà et là, dans le noir opaque des toiles, la barbe grise d'un Henri IV embrassé par une Minerve tétonnière (A. France, Anneau améth., 1899, p. 62). II. − Subst. fém., HIST. DU VÊT. Bande d'étoffe utilisée pour soutenir les seins avant l'apparition du soutien-gorge. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [tetɔnjε:ʀ]. Att. ds Ac. 1835, 1878. Étymol. et Hist. 1. 1701 « morceau de dentelle sous le corsage pour cacher les seins » (Fur.); 2. 1771 « femme qui a une grosse poitrine » (Trév.). Dér. de téton*; suff. -ière, v. -ier. |