| TESSITURE, subst. fém. MUSIQUE A. − Partie du registre d'une voix qui est couverte avec un maximum d'aisance. Tessiture aiguë, grave, moyenne. Les conditions d'équilibre sont particulièrement difficiles à réaliser lorsqu'on écrit pour voix dites «égales», soit par exemple deux ténors et deux basses: le premier ténor ne doit pas être d'une tessiture trop tendue, et la seconde basse doit rester dans un registre chantant, ce qui restreint singulièrement l'espace disponible (Potiron, Mus. église, 1945, p. 44).P. méton. Étendue moyenne des notes d'une composition, d'un genre musical(e). Cette mélopée émouvante, qui ressemble à un chant arabe, mais avec beaucoup plus de variété dans le mouvement et d'étendue dans la tessiture, c'est le chant flamenco (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p. 123). B. − P. anal. Échelle des sons donnée par un instrument. Quand une œuvre musicale est très complexe, quand son interprétation exige un maximum de sonorité des instruments riches en harmoniques et employés dans leurs tessitures extrêmes, il arrive que la transmission en soit brouillée, et, partant, déformée (Vocab. radioph. [1933-52]). Prononc.: [tesity:ʀ], [tε-]. Barbeau-Rodhe 1930 [tεssi-]. Étymol. et Hist. 1901 (Ratez, Contrepoint et fugue, p. 76: la tessiture des voix). Empr. à l'ital.tessitura «tissage, objet tissé» (dep. le xives. d'apr. DEI), aussi terme de mus. (Tomm.-Bell.), dér. de tessere (tisser*). Fréq. abs. littér.: 37. Bbg. Hope 1971, p. 450. |