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TEMPÉRANCE, subst. fém.
A. − Modération, sobriété. Synon. mesure, retenue; anton. excès, intempérance.[Platon et Aristote] ont su les retenir [les deux grands systèmes dogmatiques] dans les limites de la sobriété et de la tempérance socratique (Cousin, Hist. gén. philos., 1861, p. 136).
B. −
1. L'une des quatre vertus cardinales qui règle désirs et passions. Les anciens classaient les vertus en quatre familles: Prudence, Tempérance, Force, Justice (Proudhon, Créat. ordre, 1843, p. 200).La sagesse classique et ses conseils sur les dangers de la passion, source d'aveuglement pour la raison, son apologie des vertus, si antiques à la fois et si chrétiennes, de tempérance et de prudence: modération en tout, juste équilibre, art de composer un mélange bien dosé avec tous les éléments nécessaires (Marrou, Connaiss. hist., 1954, p. 214).
2. Figure allégorique qui représente cette vertu. Les imagiers donnèrent deux visages à cette vertu. La tempérance remet quelquefois son épée au fourreau, mais le plus souvent elle tient deux vases et paraît mélanger l'eau et le vin; c'est l'élémentaire symbole de la sobriété (Fulcanelli, Demeures philosophales, t. 2, 1929, p. 191).
C. − Modération dans les plaisirs de la table. Synon. frugalité, so-briété; anton. gourmandise.La tempérance est un des plus sûrs moyens d'entretenir sa santé (Ac. 1835-1935).
En partic. Modération dans la consommation de boissons alcoolisées. Anton. ivrognerie.Oh! le gouvernement ne combat pas assez l'alcoolisme. La tempérance, Monsieur... Vous ne me cafarderez pas hein! (Arnoux, Rêv. policier amat., 1945, p. 171).
Vx. Société de tempérance. Association dont le but est de combattre l'abus de boissons alcoolisées. De joie et d'extase on s'emplit, L'ivresse, c'est la délivrance; Sur aucune fleur on ne lit: Société de tempérance (Hugo, Art d'être gd-père, 1877, p. 26).
Prononc. et Orth.: [tɑ ̃peʀ ɑ ̃:s]. Ac. 1694, 1718: temperance; dep. 1740: tempérance. Étymol. et Hist. 1. Ca 1230 « modération dans les plaisirs des sens » (Robert Grossetete, Château d'amour, éd. J. Murray, 705); 2. 1540 « modération » (Nicolas Herberay des Essars, Amadis de Gaule, éd. H. Vaganay, p. 147); 3. 1611 « modération dans le boire et le manger » (Cotgr.); 1839 société de tempérance (Encyclop. du commerçant. Dict. du commerce et des marchandises, t. 2, p. 2235a, s.v. vin). Empr. au lat.temperantia « modération, mesure, retenue », « sobriété »; l'a. fr. avait aussi en ce sens temprance, dér. de temprer « mélanger, modérer », du lat. temperare, v. tempérer et atemprance, v. tempérament. Fréq. abs. littér.: 77.