| TELLURISME, subst. masc. Influence de la terre, du sol, des phénomènes naturels sur les êtres vivants. Dietrich-Georg Kieser, professeur à Iéna, dirigea l'Archiv für Magnetismus. On lui doit des écrits de psychiatrie et d'anatomie et le Système du tellurisme, où, en 1821, il étudia l'influence des phénomènes naturels et des grands rythmes de la vie terrestre sur le corps humain (Béguin, Âme romant., 1939, p. 65).− P. ext. Forces profondes, liées à la matière, au physique, qui influencent les sociétés humaines. Lorsque les préoccupations bassement morales l'emportent sur la vérité métaphysique, c'est-à-dire lorsque les chefs religieux ou politiques sont obligés de freiner l'immense déploiement du tellurisme social en créant des superstitions et en élevant des tabous, ils font de la femme symbolique de la Genèse une maléfique créature de chair et d'os (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 374). Prononc.: [telyʀism], [tε-]. Étymol. et Hist. 1845-46 (Besch.: Tellurisme. Nom par lequel Kiefer, auteur d'un Système du tellurisme, a voulu désigner cette Action particulière émanant de la terre). Dér. sav. de tellus, -uris « terre »; suff. -isme*; cf. l'angl. tellurism « id. » dep. 1843 ds NED. |