| ![]() ![]() ![]() ![]() TEINTÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de teinter*. A. − [Corresp. à teinter A ou B] Qui offre telle ou telle coloration. Avec les damiers, il y avait les pétrels gris-perle, le bec et les pattes légèrement teintés de bleu et de rose (Loti, Mon frère Yves, 1883, p. 77).Elle étendit ses mains devant elle, considéra ses doigts fins, ses ongles teintés de carmin (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 313). B. − [Corresp. à teinter B] Dont la couleur de la peau est du type noir. Je me rendis donc à la cuisine, où je trouvai la vieille arabe, fortement teintée de sang nègre, qui préparait les ragouts (Tharaud, Fête arabe, 1912, p. 232).Un blanc (fortement teinté, du reste, car c'est un Martiniquais) s'amène (Gide, Voy. Congo, 1927, p. 850). C. − [Corresp. à teinter C] 1. [En parlant d'une pers.] Qui présente un caractère, une personnalité marqué(e) par certaines idées, par certaines connaissances. Les bons jeunes gens teintés de religion et de conservatisme (Goncourt, Journal, 1886, p. 549).Quelle que soit aujourd'hui la vénération qu'on porte au curé d'Ars, il est entré dans les habitudes de le voir teinté de jansénisme (La Varende, Curé d'Ars, 1957, p. 116). 2. [En parlant d'un inanimé] Qui est marqué par tel caractère. Une vie heureuse, teintée de désespoir, c'est la mienne (Renard, Journal, 1898, p. 504).En réalité, l'information est presque toujours teintée d'un souci de propagande (Meynaud, Groupes pression en Fr., 1958, p. 128). II. − Adj. Lunettes, verres teinté(e)s. Lunettes, verres, qui ont subi une coloration légère (p. oppos. à verres blancs). [Jean] regarda à travers ses lunettes teintées un ciel jaune (Chardonne, Dest. sent., III, 1936, p. 240). Prononc.: [tε
̃te]. Fréq. abs. littér.: 140. |