| TECK, TEK, subst. masc. BOT. Grand arbre de la famille des Verbénacées, originaire de l'Asie du Sud-Est, dont le bois dur, presque imputrescible, est employé dans la construction navale, l'ébénisterie, la menuiserie. D'immenses forêts (...) de tecks, de gigantesques mimosées, de fougères arborescentes, couvraient le pays en premier plan (Verne, Tour monde, 1873, p. 84).Des yoles de bois de tek vernissé et ciré, de luxueux joujoux les emportent en tous sens [les jeunes gens] (Lorrain, Âmes automne, 1898, p. 91).− P. méton. Bois de cet arbre; p. ext., tout bois exotique de qualité voisine. L'ameublement de teck, d'ébène, et les portraits de Kaufmann. C'était tout un site de ma jeunesse (Giraudoux, Siegfried et Lim., 1922, p. 92). Prononc. et Orth.: [tεk]. Ac. dep. 1878: teck, tek. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 220: tek. Étymol. et Hist. 1614 Teca (P. Du Jarric, Hist. des choses les plus memorables advenues tant ez Indes Orientales, que autres païs de la descouverte des Portugais, en l'establissement et progrez de la foy chrestienne, t. 3, p. 845 ds Arv., p. 470); 1652 Theca (P. Philippe, Voyage d'Orient, p. 400, ibid.); 1685 Teka (Journ. des Sav., t. 12, p. 98 ds König, p. 202); 1770 tecke (Raynal, Hist. phil. et pol. des Établissements des Européens dans les deux Indes, t. 1, p. 14 ds Dalg.). Empr. au port.teca « teck, bois de teck » (dep. 1614, Diogo do Conto ds Dalg.), lui-même empr. au tamoul ou malayalam tēkku. |