| TAVAÏOLLE, subst. fém. LITURG. CATH. ,,Linge (...) de dentelle (...) dont on se sert à l'église pour rendre le pain bénit, ou pour présenter les enfants au baptême`` (Ac.). Une riche tavaïolle (Ac.). [Mon père] rapportait (...) des tavaïolles destituées de leur usage où elle festonnait des napperons... − Ah non mon petit bonhomme! Je vais t'en fiche des tavaïolles! (R. Jorif, Le Navire Argo, Paris, France Loisirs, 1987, p. 187).Prononc. et Orth.: [tavajɔl]. Ac. 1718: tavayolle, dep. 1740: tavaïolle; Lar. Lang. fr.: tavaïole ou tavaïolle; Rob. 1985, var. vieillies: tavaïole, tavayole. Étymol. et Hist. 1571 masc. tavaiolle (Inventaire fait au château de Folleville, 5-6 mai ds Rec. de doc. inédits concernant la Picardie, éd. V. de Beauvillé, t. 4, p. 332); 1572 fém. (Catherine de Médicis, Lettre 14 avr., éd. H. de la Ferrière, t. 4, p. 97). Empr., avec assim. de la 1revoy., à l'ital.tovagliola « serviette de table » (dep. xives., Boccace ds Tomm.-Bell.), dér. dimin. de tovaglia « nappe », lui-même de l'a. b. frq. *thwahlja « essuie-mains », att. dep. le viiies. en lat. médiév. du domaine gallo-rom. (duvahila ds Du Cange) et dep. le xiies. dans le domaine italo-rom. (ibid., s.v. toacula): le mot frq. est passé du Nord au Sud de la France, puis à l'Italie. Voir FEW t. 17, pp. 409b-410a; cf. touaille. Bbg. Quem. DDL t. 16. − Wind 1928, p. 154. |