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TARD-VENU, subst. masc.
A. − Au plur., HIST. ,,Bandes d'aventuriers qui se formèrent après le traité de Brétigny (1360) et qui ravagèrent une partie de la France`` (Guérin 1892). Après ces premières compagnies parurent les routiers et les tard-venus qui battirent Jacques de Bourbon à Brignais (1361) (Chateaubr., Ét. ou Disc. hist., t. 4, 1831, p. 177).
B. − Synon. de tardillon (dér. s.v. tard).P. métaph. Donc aux derniers fils de l'honnête et sérieux XIXesiècle, à ces tard-venus, un peu enfants de vieux, qu'est-ce donc qui allait apprendre qu'ils étaient chez eux dans le monde et qu'ils pouvaient lui parler d'égal à égal? (J.-R. Bloch, Dest. du S., 1931, p. 109).L'humaniste catholique, le tard-venu, le benjamin, parle des hommes avec un air merveilleux (Sartre, Nausée, 1938, p. 150).
Prononc. et Orth.: [taʀvəny]. Plur. des tard-venus (supra). Étymol. et Hist. 1765 tard-venus ou malandrins (Encyclop. t. 15, p. 904 b: grandes compagnies composées de gens de guerre qui s'assembloient sans être autorisées par le prince). Comp. de tard* adv. et de venu, part. passé adj. de venir*.