| TARASCONNER, verbe intrans. Rare. [P. allus. à Tartarin de Tarascon, modèle du méridional vantard] Fanfaronner, se vanter exagérément, s'attribuer des actes, des mérites imaginaires. Tartarin (...) me semble avoir des qualités de jeunesse, de vie et de vérité; une vérité d'outre-Loire qui enfle, exagère, ne ment jamais, tarasconne tout le temps (A. Daudet,Trente ans Paris,1888,p. 156).− P. ext., empl. trans. Tarasconner qqc.Accentuer, exagérer quelque chose. [Leroux, dans William Ratcliff], gars talentueux d'ailleurs, tarasconne un peu son orchestration, parfois, et a « doubles cuivres » comme Tartarin « doubles muscles » (Willy, Entre deux airs, 1895, p. 285). REM. Tarasconnade, subst. fém.,rare. [P. allus. au héros de A. Daudet] Hâblerie, vantardise digne de Tartarin de Tarascon et, p. ext., des méridionaux. Synon. fanfaronnade, galéjade, gasconnade, rodomontade, tartarinade (dér. 1 s.v. tartarin2).Mon récit est pris du vrai (...) et quand vous rencontrerez, çà ou là, quelque tarasconnade par trop extravagante, que le crique me croque si elle est de mon invention! (A. Daudet, Port-Tarascon, 1890, p. 11). Prononc.: [taʀaskɔne], (il) tarasconne [-kɔn]. Étymol. et Hist. 1888 (A. Daudet, Trente ans Paris, p. 156). Dér. du n. de Tartarin de Tarascon, personnage hâbleur et fanfaron de trois ouvrages d'Alphonse Daudet qui situe les aventures de son héros à Tarascon, ville des Bouches-du-Rhône; dés. -er. Bbg. Quem. DDL t. 25 (s.v. tarasconnade). |