| * Dans l'article "TARABISCOTER,, verbe trans." TARABISCOTER, verbe trans. A. − MENUIS. ,,Tirer des tarabiscots dans une moulure`` (Barb.-Cad. 1971). B. − P. ext. 1. ,,Raffiner, façonner, contourner avec préciosité`` (Ac. 1935). Tarabiscoter un dessin. Tarabiscoter un panneau décoratif (Rob. 1985). 2. Au fig., fam. Ajouter des ornements, des enjolivures d'une recherche excessive au point de rendre maniéré, mièvre, précieux. Tarabiscoter son style. Empl. pronom. réfl. passif. V. baroquisme ex. 3. Prononc. et Orth.: [taʀabiskɔte], (il) tarabiscote [-kɔt]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1892 « séparer les moulures par des tarabiscots » (Guérin); 2. a) 1893 p. ext. « façonner à jour avec excès » (DG); d'où b) 1904 « charger d'ornements d'une délicatesse excessive au point de le rendre maniéré » tarabiscoter son style (Nouv. Lar. ill.). Dér. de tarabiscoté*; dés. -er. DÉR. Tarabiscotage, subst. masc.Action de tarabiscoter; résultat de cette action. Tarabiscotage d'un dessin, des œuvres de style baroque ou rococo. Inutile de rappeler ses œuvres de jeunesse [de Georges Desvallières], précieuses et raffinées, ouvragées jusqu'au tarabiscotage comme des bijoux de Lalique, puis la crise qui a suivi et changé brusquement ces élégances un peu mièvres en un style convulsif, balbutiant, sanglotant, balafré, charbonneux, dramatique (Gillet, Art fr., 1938, p. 150).− [taʀabiskɔta:ʒ]. − 1resattest. a) 1894 « action de tarabiscoter » (Sachs-Villatte, Französisch-deutsches Supplement-Lexikon, [Berlin] ds Quem. DDL t. 18), cf. 1904 (Nouv. Lar. ill.), b) 1931 « caractère de ce qui est surchargé d'ornements » (L. Daudet, Dev. douleur, p. 141); de tarabiscoter, suff. -age*. |