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TAO, subst. masc.
PHILOS. Dans la Chine ancienne, principe transcendant et immanent d'où procède toute vie, qui est à l'origine de plusieurs religions, entre autres du taoïsme et du confucianisme. Il s'agit de vivre « naturellement » à un double point de vue: il faut adapter sa vie aux saisons, mais aussi suivre le tao, c'est-à-dire le droit chemin, en accord avec la loi divine de la nature (Doeblin, Pages imm. Confucius, 1947, p. 37).
Prononc. et Orth.: [tao]. Ac. 1935, s.v. taoïsme: ,,Tâo, nom chinois de l'Être suprême``. Étymol. et Hist. 1. 1735 « dans l'ancienne philosophie chinoise, principe d'ordre qui fait l'unité de l'Univers » (J.-B. Du Halde, Description géographique de l'Empire de Chine ds Quem. DDL t. 26); 2. 1748 « adepte de cette philosophie chinoise » (Montesquieu, De l'Esprit des Lois, XXIV, p. 19, ibid.). Mot chinois signifiant « voie, raison, Être suprême ».
DÉR.
Taoïste, adj.a) [En parlant d'une pers.] Qui est un adepte du taoïsme. Prêtre taoïste. Il lui en voulut de citer de travers des philosophes taoïstes (Morand, Lewis, 1924, p. 97).Empl. subst. Le divin cinabre, équivalent chinois de l'« or potable », apparaît dans les textes tantôt comme une substance physique permettant la prolongation de l'existence corporelle, tantôt, chez les taoïstes surtout, comme le symbole de l'état spirituel à partir duquel l'être n'est plus soumis au temps (Caron, Hutin, Alchimistes, 1959, p. 108).b) [En parlant d'un inanimé] Qui se rapporte au taoïsme. L'art taoïste ramasse dans la vie tout ce qu'il peut y trouver d'expressions engageantes (Faure, Hist. art, 1912, p. 188).Des temples bouddhistes et taoïstes se trouvaient répandus partout en Chine (Philos., Relig., 1957, p. 54-7). [taɔist]. Rob. 1985: taôiste, taoïste. 1reattest. 1892 (Guérin); de tao, suff. -iste*.
BBG.Quem. DDL t. 12, 18, 21 (s.v. taoïste).