| TANGAGE, subst. masc. A. − MAR. Balancement d'un navire dont l'avant et l'arrière s'enfoncent alternativement. Le roulis et le tangage. Dans un violent mouvement de tangage, l'hélice s'affolait hors des flots (Verne, Tour monde, 1873, p. 94).Le bateau est secoué par un violent tangage qui m'empêche d'écrire lisiblement et incommode à peu près tout le monde (Green, Journal, 1933, p. 162). − P. métaph. Encore aux prises avec son vin, il marchait contre vents et marée; il y avait du tangage, beaucoup de tangage, il chancelait, rétrogradait, obliquait (Vidocq, Mém., t. 4, 1828-29, p. 70). B. − P. anal. Mouvement d'oscillation, de balancement que fait un véhicule, un moyen de transport. Tangage d'une locomotive. Les bœufs (...) secouaient de temps en temps leurs belles têtes accouplées sous le joug et imprimaient au charroi un mouvement de tangage (Sand, Jeanne, 1844, p. 332).Les gouvernes de profondeur sont destinées à assurer la stabilisation longitudinale opposée au « tangage » et à manœuvrer l'avion dans le plan vertical (Guillemin, Constr., calcul et essais avions, 1929, p. 88). − ASTRONAUT. ,,Déplacement angulaire d'un engin spatial autour d'un axe défini comme étant son axe transversal`` (Pinder-Rouss. 1971). Pour une fusée, l'axe de tangage est choisi conventionnellement; c'est, par exemple, un axe perpendiculaire au plan de la trajectoire (Sc. Techn. spat.1978). Prononc. et Orth.: [tɑ
̃ga:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1667 « mouvement d'oscillation, dans le sens de la longueur, du bateau dont l'avant, puis l'arrière s'enfoncent alternativement » (Fournier, Hydrographie, 2eéd., Paris, p. 12); 2. 1875 ch. de fer (Lar. 19e); 3. 1929 « mouvement d'oscillation d'un aéronef » (Guillemin, loc. cit.). Dér. de tanguer*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 43. |