| TANAGRA2, subst. masc. ou fém. A. − ARCHÉOL. Petite figurine de terre cuite réalisée dans la région de Tanagra aux iveet iiies. av. J.-C., représentant en particulier des jeunes filles aux formes fines et d'allure très gracieuse. L'art familier de la Grèce (...) suit, avec une sagacité charmante, le caractère individuel. (...) on a oublié les tanagras (...), les peintures de vases, toute la peinture pompéienne (Faure, Hist. art, 1909, p. 119). B. − Littér. Jeune femme, jeune fille fine et gracieuse. Une vraie tanagra. [En appellatif] Mon petit tanagra (Rob.1985). Prononc. et Orth.: [tanagʀa]. Rob. 1985: ,,S'écrit avec ou sans majuscule``. Plur. des tanagras. Étymol. et Hist. 1. 1909 archéol. (Faure, loc. cit.); 2. 1912 « jeune fille frivole » (Villatte, Parisismen d'apr. FEW t. 13, 1, p. 80 b). Réduction méton. de *statuette de Tanagra, du n. de la ville de Béotie où étaient exécutées ces sculptures, vers le ives. (lat. Tanagra, gr. Τ
α
́
ν
α
γ
ρ
α). Cf. au sens 2, le subst. dér. tanagrienne (1895 Guérin Suppl.; de Tanagra, suff. -ien*); cf. aussi l'angl. Tanagra specimen 1878, Tanagra figurine 1890 « statuette de Tanagra » ds NED Suppl. t. 4, 1986. DÉR. Tanagréen, -enne, adj.,littér. Qui évoque les statuettes de Tanagra par sa finesse, sa grâce. Grâce tanagréenne. S'encapuchonnant de leur châle ramené du bras gauche vers le menton en des poses tanagréennes (Arène, Vers la calanque, 1896, p. 103).Cette tenue qu'une petite nymphe tanagréenne eût trouvée tout juste suffisante (Colette, Pays. et portr., 1954, p. 37).− [tanagʀeε
̃], fém. [-εn]. − 1resattest. 1896 (Arène, loc. cit.), 1924 femme tanagréenne (L. Daudet, Drame des Jardies, Paris, Gallimard, p. 42 d'apr. M. Riffaterre ds Fr. mod. t. 22, p. 68); de tanagra2, suff. -éen (-ien*); cf. le subst. tanagrienne, supra étymol. |