| * Dans l'article "SYMPOSIUM,, subst. masc." SYMPOSIUM, subst. masc. A. − ANTIQ. GR. [P. réf. au Banquet de Platon] Seconde partie d'un repas, correspondant aujourd'hui au dessert, pendant laquelle un groupe restreint de convives buvaient et discouraient sur un sujet. Synon. symposie (infra rem. 3), symposion (infra rem. 4). (Ds Lexis 1975, Rey-Gagnon 1980). B. − 1. Réunion de spécialistes (philosophes, scientifiques, etc.) consacrée à des échanges sur un sujet particulier. Synon. carrefour, colloque, congrès, séminaire, table* ronde.Cette discussion (...) est toujours actuelle, car l'on pouvait lire, dans le compte rendu d'un récent symposium, une spirituelle apostrophe du même C. H. Andrews, président de la session (P. Morand, Confins vie, 1955, p. 23).Différents symposiums de l'Union Astronomique Internationale (Cleveland, 1951; Moscou, 1958, etc.) ont été consacrés à l'étude des célèbres diagrammes de Hertzprung-Russell (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 94). − Symposium sur qqc.En 1951 un symposium sur les « Modèles de personnalité » se tenait aux États-Unis (Hist. gén. sc.,, t. 3, vol. 2, 1964, p. 117). Rem. Le mot, critiqué par les puristes, ,,peut être avantageusement remplacé par colloque, congrès, rencontre, etc.`` (Hanse Nouv. 1983). 2. ,,Publication philosophique dans laquelle une même question est successivement traitée par plusieurs auteurs`` (Lal. 1968). REM. 1. Symposiaques, subst. masc. plur.,antiq. gr. Entretiens dans un banquet, propos de table. Nous pourrions fort bien consacrer la soirée à l'examen de cette question (...) qui a été embrouillée par les sophismes (...). J'ai grand regret à ces symposiaques, dont l'antiquité nous a laissé quelques monumens précieux (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 9). 2. Symposiarque, subst. masc.,antiq. gr. ,,À Athènes, convive désigné, au moyen des dés, pour être le « roi du banquet »`` (Perraud 1963). 3. Symposie, subst. fém.a) Antiq. gr. ,,Festin, banquet qui était ordinairement une réunion de plusieurs philosophes qui traitaient quelque question de philosophie`` (Besch. 1845). b) Rare. Réunion restreinte de philosophes, de lettrés qui, à l'occasion d'un repas, traitent de questions posées à l'avance. Je suis charmé qu'une saillie de M. le chevalier vous ait fait naître l'idée d'une symposie philosophique. Le sujet que nous traiterons ne saurait être plus intéressant; le bonheur des méchans, le malheur des justes! C'est le grand scandale de la raison humaine (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 12).c) Synon. (supra B 2).Les sociétés plus étroitement spécialisées dans le développement d'une discipline médicale connaissent également un rayonnement qui déborde souvent leurs frontières nationales. C'est dans cet esprit que sont organisés d'innombrables congrès, « colloques », « journées » ou « symposies » (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p. 813). 4. Symposion, subst. masc.,synon. de symposium.Les Grecs jouaient aux dés pendant le Symposion et se servaient de trois dés au début (D'Allemagne, Récr. et passe-temps, 1904, p. 62). Prononc. et Orth.: [sε
̃pozjɔm], [-pɔ-]. Rob. 1985 [-po-]; Lar. Lang. fr. [-pɔ-]; Martinet-Walter 1973 [-po-], [-pɔ-]. Lar. Lang. fr., Rob. 1985: ,,on écrit parfois symposion``. Var. (plur. des symposions) proposée par Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971. Plur des symposiums ou symposia (Rob. 1985). Étymol. et Hist. 1. a) 1857 « banquet, festin » (Baudel., Nouv. Hist. extr., p. 289); b) 1875 antiq. gr. (Lar. 19e: Symposium. Seconde partie du principal repas, pendant laquelle seulement il était d'usage de boire); 2. 1955 « colloque » (P. Morand, loc. cit.). Empr. au gr.
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ν « banquet », titre d'un ouvrage de Platon (trad. le Banquet), dialogue philos. constitué des discours sur l'amour de différents convives réunis pour un festin. C'est p. allus. à cet échange d'entretiens que le mot a pris le sens de « échange d'idées, colloque » d'abord en angl. (1784 Symposia, v. NED, et p. ext. « recueil d'articles sc. », 1946, v. NED Suppl.2; le sens gén. de « festin, banquet » étant att. dep. 1748 et dès 1711 en réf. à l'antiq. gr., v. NED), objet de controverse (v. Gilb. 1971; Dupré 1972), le Comité d'étude des termes techn. fr. proposant de substituer colloque à symposium dans ce sens (v. Sciences, no4, p. 88). Au xvies. est att. sympose « banquet » (v. Hug.) puis au xixes. symposie (cf. gr. σ
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α « festin ») dep. Mozin-Biber 1812, noté ds Lar. 19e, s.v. symposium; le subst. masc. symposiaque (gr. σ
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ς « qui concerne les festins ») est att. dep. Fur. 1690 au sens de « entretien de philosophes dans un banquet ». Bbg. Blochw.-Runk. 1971, p. 409. |