| ![]() ![]() ![]() ![]() SUSPENDU, -UE, part. passé, adj. et subst. I. − Part. passé de suspendre*. II. − Adjectif A. − Vieilli ou littér. 1. Qui est dans l'incertitude, hésitant. (Dict. xixeet xxes.). Synon. en suspens (v. ce mot III B 2). 2. Qui est extrêmement attentif. Il reste suspendu et attentif (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 210). B. − Spécialement 1. ARCHIT., BÂT. Escalier suspendu. ,,Escalier dont les volées sont en surplomb et ne prennent appui que d'un côté`` (Nér. Hist. Art 1985). Jardin suspendu. V. jardin A 1.Pont suspendu. V. pont I A d. 2. BOT. Graine, ovule suspendu(e). Graine, ovule attaché(e) à un podosperme et incliné(e) vers la base de la loge (d'apr. Littré-Robin 1865). 3. GÉOMORPHOL. Vallée suspendue. Vallée affluente surplombant la vallée principale, dont elle est séparée par un gradin de confluence. Les vallées suspendues sont fréquentes dans les reliefs glaciaires (Lar. Lang. fr.). 4. MUS. Accord suspendu. Accord renfermant une suspension. L'arrêt prolongé, gros de signification, sur un accord suspendu, dont l'oreille attend la réalisation (Marliave, Quat. Beethoven, 1925, p. 94).Note suspendue. Note qui fait l'objet d'une suspension. Le retard est appelé suspension par quelques théoriciens. Une note retardée devient alors une note suspendue momentanément (Rougnon1935, p. 148). III. − Subst., rare, littér. A. − Personne qui meurt ou qui est morte par pendaison. Synon. pendu (v. ce mot III A).Judas patron de tous les désespérés et de tous les suspendus (Claudel, Poète regarde Croix, 1938, p. 205). B. − Subst. masc. sing. à valeur de neutre. Ce qui est momentanément interrompu. Le souci en même temps de l'achevé et du suspendu (Colette, Jumelle, 1938, p. 228). Prononc. et Orth.: [syspɑ
̃dy]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.: 2 907. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 426, b) 4 151; xxes.: a) 3 208, b) 3 577. Bbg. Quem. DDL t. 22, 27, 28. |