| SURJET, subst. masc. A. − COUT. Point très serré, réalisé à cheval sur deux morceaux d'étoffe placés bord à bord, et que l'on effectue de droite à gauche; couture ainsi obtenue. Faire un surjet; coudre en surjet; point de surjet. Pour les draps de dessous on peut employer une toile plus étroite, plus rugueuse et plus forte, et monter les deux lés avec un surjet très serré (Lar. mén.1926, p. 752). − P. métaph. Ce petit surjet d'écume qui luit là-bas (Giono, Batailles ds mont., 1937, p. 259).Monique dort, éparpillée en travers du lit, la paupière cousue à la joue par un surjet de cils (H. Bazin, Mort pt cheval, 1949, p. 210). B. − P. anal. CHIR. ,,Procédé de suture n'utilisant qu'un seul long fil assurant l'affrontement des deux berges sur toute la longueur de la plaie, par des points qui ne sont pas noués mais serrés régulièrement et maintenus sous tension`` (Méd. Flamm. 1975; dict. xxes.). RELIURE. ,,Genre de couture qui consiste à passer le fil dans plusieurs cahiers ou feuillets simultanément en les maintenant par une sorte de chaînette`` (Maire, Manuel biblioth., 1896, p. 314). Prononc. et Orth.: [syʀ
ʒ
ε]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1393 recoudre a sourget (Menagier de Paris, éd. G.-E. Brereton et J. M. Ferrier, 247, 13); 1660 surject (Oudin); 1680 surjet (Rich.). Déverbal de l'a. et m. fr. surjeter, v. surjeter. |