| SURIR, verbe A. − Empl. intrans. Devenir aigre à la suite d'une fermentation. La bouillie se répandit sur le sol, où elle surirait pendant une semaine (Druon, Reine étranglée, 1955, p. 176).P. métaph. La grande sœur lit La Garçonne (achetée à la papeterie Jeanne d'Arc) et surit dans des draps froissés (Montherl., Olymp., 1924, p. 257). − Faire surir.Rendre aigre. N'importe! Il ne faut qu'un grain de levain en trop pour faire surir toute la pâte (Bernanos, M. Ouine, 1943, p. 1489). B. − Empl. trans. (sens factitif) [Avec suj. de l'inanimé]Rendre aigre. Un dégoût, une haine atroce de moi-même surit toutes mes pensées dès le réveil (Gide, Journal, 1916, p. 561). Prononc.: [syʀi:ʀ], (il) surit [-ʀi]. Étymol. et Hist. 1. 1872 intrans. « devenir sur, acide » (Littré); 2. 1916 trans. au fig. « rendre amer, aigre » (Gide, loc. cit.). Dér. de l'adj. sur*; dés. -ir. |