| SURF, subst. masc. I. − SPORTS. Sport nautique d'origine polynésienne qui consiste à se laisser ramener au rivage sur la crête d'une lame qui vient y déferler, debout sur une planche conçue à cet effet; p. méton., la planche elle-même. Ce sport merveilleux et périlleux reste la spécialité de ceux qui vivent au bord des plages où déferlent de grosses vagues, comme à Hawaii où elles atteignent 9 ou 10 mètres, hauteur limite pour la pratique du surf (Gd Quid ill., 1982, p. 63). − P. anal., DANSE. Danse d'origine américaine, de rythme voisin du rock, et dont les mouvements rappellent ceux effectués dans l'exercice nautique du même nom; musique sur laquelle elle se danse. Le « surf » − prononcez « seurf » si vous voulez avoir l'air dans le vent − se danse depuis quelques jours au Club de l'Étoile (Paris-Presse l'intransigeant, 13 oct. 1963ds Blochw.-Runk. 1971, p. 290). II. − Abrév. de surf-casting*. REM. 1. Surfer, subst. masc.,surfeur, -euse, subst.,sports. Personne qui pratique le surf. Laura, petite surfeuse prodige (...) a gagné 17.500 F en un an dans les concours de surf (Paris-Match, 22 janv. 1975ds Gilb. 1980).Les surfers vont attendre la vague au large, l'agrippent par la crinière, se hissent dessus, à genoux, debout (E. de Brissac, Ballade amér., 1976, p. 107). 2. Surfing, subst. masc.,sports. Synon. de surf (supra I).Faire du surfing. De la Reine Victoria au surfing que de chemin parcouru. Et pourtant Biarritz offre toujours la même ambiance élégante et raffinée (L'Express, 9 août 1976, p. 44, col. 1). Prononc.: [sœ
ʀf]. Étymol. et Hist. A. 1. 1926 surf-riding « activité nautique se pratiquant sur une planche dans la vague de ressac déferlant sur le rivage » (Le Miroir des sports, 16 juin, 381 ds Höfler Anglic.); 1928 surf-board (Vogue, sept., 5a, ibid.); 1963 surf (Paris-Match, 17 août, 62a, ibid;); 2. 1939 surf-board « planche avec laquelle on pratique cette activité » (Ph. Hériat, Les Enfants gâtés, 104-105, ibid.); 1970 surf-board ou plus cour. surf (Rob. Suppl. 1970). B. 1963 « danse rythmée caractérisée par des mouvements comparables à ceux que l'on fait en équilibre sur la planche de surf » (Paris-presse l'intransigeant, loc. cit.). C. Voir surf-casting. Empr. à l'angl.surf « lame qui se brise sur le rivage, ressac » dans les comp. tels que surf-board « planche (board) à ressac » (ca 1826 ds NED) ou surf-riding « monte, chevauchée, course (riding) de ressac » (1882 ds NED Suppl.2); surf est att. comme abrév. de surf-riding dans des loc. caractérisant des activités en rapport avec ce sport (v. NED Suppl.2). L'orig. de l'angl. surf est inconnue, la forme suff qui le précède (1599 ds NED) étant également inexpliquée. DÉR. Surfer, verbe intrans.,sports. Pratiquer le surf; faire du surf. Dès qu'un surfer s'arrête de surfer, c'est pour aller dormir (L'Express, 31 juill. 1967, p. 37 ds Gilb. 1980).P. métaph. Il serait bien difficile pour Carter de « surfer » de vague en vague sans perdre l'équilibre au moins de temps en temps (L'Express, 5 déc. 1977, p. 146, col. 3).− [sœ
ʀfe], (il) surfe [sœ
ʀf]. − 1reattest. 1964 (Neige et glace, 5 juin, 25 ds Höfler Anglic.); de surf, dés. -er. Cf. aussi l'angl. to surf (1917, subst. verbal surfing ds NED Suppl.2). BBG. − Becker 1970, p. 42, 268, 338. − Blochw.-Runk. 1971, p. 290. − Quem. DDL t. 13. |