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SURALIMENTER, verbe trans.
A. − Fournir une alimentation supérieure au régime alimentaire normal. Ne savez-vous pas que nous laissons au grand air, que nous suralimentons, des tuberculeux qui ont jusqu'à 39? (Proust, Guermantes 2, 1921, p. 302).L'homme des villes est gras, hâbleur, gesticulant, plein de jactance et de suffisance; cela tient à ce qu'il est suralimenté (Morand, Bucarest, 1935, p. 217).
− Part. passé adj. Enfant suralimenté. L'échauboulure reconnaît comme cause principale la forte chaleur avec, comme cause prédisposante, le trop bon état d'embonpoint des animaux suralimentés (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 30).
B. − TECHNOL. Fournir à un moteur une quantité de combustible supérieure à la consommation normale. [On emploie] un compresseur qui, en suralimentant le moteur, compensera dans une certaine mesure la pauvreté du carburant (Tinard, Automob., 1951, p. 360).
Prononc. et Orth.: [syʀalimɑ ̃te], (il) suralimente [-mɑ ̃:t]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1896 verbe trans. « alimenter au delà de la normale » (H. Dubief, in G.-M. Debove et Ch. Achard, Man. de méd., I, p. 384 ds Quem. DDL t. 8); 1904 verbe réfl. (Bloy, Journal, p. 231); 2. 1919 fig. (Esnault, Le Poilu tel qu'il se parle, p. 102 ds Quem. DDL t. 7); 3. 1932 techn. moteurs (Sell, English-French Comprehensive Technical Dictionary of the Automobile and allied Industries, p. 648, ibid. t. 21). Dér. de alimenter*; préf. sur-*. Bbg. Quem. DDL t. 13.