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SUPRANORMAL, SUPRA-NORMAL, -ALE, -AUX, adj.
A. − [En parlant d'une connaissance, d'un phénomène] Qui échappe à une explication rationnelle, scientifique. Manifestation, perception supranormale. Au début de sa médiumnité, MmePiper était loin de donner des « preuves » aussi convaincantes. On dirait que ces facultés supranormales se sont perfectionnées à l'usage; les personnalités des « esprits » étaient aussi moins marquées (Warcollier, Télépathie, 1921, p. 337).OVNI, lévitation, télépathie, secrets des pyramides aztèques, pouvoirs supra-normaux des lamas tibétains: tout ce qui fait rêver est à la mode, aujourd'hui comme hier (Le Monde dimanche, 12 octobre 1980, p. XVII, col. 2).V. paranormal ex. 2.
Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Le supranormal, contrairement à l'opinion répandue, y est rare; les messages télépathiques (...) sont souvent englobés d'éléments étrangers qui les défigurent (Warcollier, Télépathie, 1921, p. 60).
B. − Qui est hors, au-dessus de la norme. Un prix d'équilibre, commun à toutes les firmes, s'établit, dans la durée, après élimination des profits supra-normaux, c'est-à-dire après l'entrée de nouveaux concurrents dans la branche (Univers écon. et soc., 1960, p. 12-1).
Prononc.: [sypʀanɔ ʀmal], plur. masc. [-o]. Étymol. et Hist. 1906 adj. supra-normal (Jankélévitch, La Personnalité humaine, sa survivance, ses manifestations supra-normales d'apr. E. Boirac, La Psychol. inconnue, 2eéd., 1912, p. 148, note 3); 1921 adj. et subst. supranormal (Warcollier, loc. cit.). Formé de l'élém. supra-* et de normal*. Cf. le fr. surnormal 1930 (H. Delacroix, Le Langage et la pensée, 2eéd., 375 ds Fonds Barbier: Chez d'autres, l'esprit est normal et même surnormal). Fréq. abs. littér.: 28. Bbg. Quem. DDL t. 15, 29.