Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
SUPPLICIER, verbe trans.
A. − Infliger à quelqu'un une peine corporelle, une torture extrêmement douloureuse, entraînant généralement la mort; exécuter. Synon. martyriser, torturer.Supplicier un condamné; être supplicié sur la place de Grève. Pour l'unique citoyen crucifié [par Spartacus], Crassus suppliciera des milliers d'esclaves (Camus, Homme rév., 1951, p. 141).V. déboyauter ex. de Morand.
B. − Souvent p. exagér. Infliger à quelqu'un une souffrance très vive, difficilement supportable. Synon. mettre au supplice*.
1. [Une souffrance physique] Je meurs moralement, et suis aussi supplicié dans mon corps et dans mes nerfs par cette immense foule qui grouille, qui vit autour de moi (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Qui sait? 1890, p. 1187).Son visage (...) se contractait, comme si une crise de souffrance aiguë le suppliciait à cette seconde (Bourget, Sens mort, 1915, p. 55).
2. [Une souffrance morale] Être supplicié par le doute, la jalousie, le remords. Sa conscience (...) le suppliciait (Bourget, Crime am., 1886, p. 277).V. joindre I B 2 ex. de Green.
REM. 1.
Suppliciable, adj.[Corresp. à supra A] Qui peut, qui va être supplicié. Le fidèle du Christ est mené au supplice. (...) c'est le supplice (...) de Dieu lui-même, qui, Dieu, n'est pas moins homme et suppliciable que lui (G. Bataille, Exp. int., 1943, p. 84).En empl. subst. La description de la boîte en pierre, où (...) le Parquet de Paris gardait le condamné à mort, peut suffire à faire entrevoir l'horreur des derniers jours d'un suppliciable (Balzac, Splend. et mis., 1847, p. 554).
2.
Suppliciateur, -trice, adj.,rare. [Corresp. à supra A] Qui supplicie. Il y a dans la cruauté qu'on exerce une sorte de déterminisme supérieur auquel le bourreau suppliciateur est soumis lui-même, et qu'il doit être le cas échéant déterminé à supporter (Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 121).
Prononc. et Orth.: [syplisje], (il) supplicie [-si]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1590 « faire subir un châtiment corporel » ici, au part. passé (Montaigne, Essais, I, 26, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 166: vous n'oyez [au college] que cris d'enfans suppliciez, et de maistres enyvrez en leur cholere); 2. 1610 « exécuter un condamné à mort » (P. Coton, L'Institution catholique, t. 1, p. 384 d'apr. H. Vaganay ds R. Philol. fr. t. 43, p. 133). Dér. de supplice*; dés. -(i)er d'apr. la forme du lat. supplicium. Fréq. abs. littér.: 43.