| SUMÉRIEN, -IENNE, subst. et adj. HISTOIRE I. − Substantif A. − Subst. masc. plur. Peuple qui occupa le pays de Sumer et y développa sa civilisation du milieu à la fin du iiiemillénaire avant notre ère. Romains ou Sumériens s'annexent les dieux des vaincus (Philos., Relig., 1957, p. 44-10). B. − Subst. masc. sing., LING. Langue du peuple de Sumer, la plus ancienne des langues écrites connues, n'ayant, selon les connaissances actuelles, aucune parenté avec une autre langue et qui continua d'exister en tant que langue savante, écrite en caractères cunéiformes, bien au delà de la fin du iiiemillénaire. En sumérien la représentation graphique est (...) différente pour chaque type de signes (Alarcos Llorachds Langage, 1968, p. 532). II. − Adjectif A. − [En parlant d'une pers.] Qui appartient au peuple de Sumer, qui est membre de ce peuple. L'astronomie moderne se rattache aux observations faites (...) par les prêtres sumériens et chaldéens, plusieurs milliers d'années avant le début de notre ère (Boll, Qq. sciences captivantes, 1941, p. 188). B. − [En parlant d'une chose] Propre, relatif au peuple de Sumer, à sa civilisation, à sa langue. Inscription sumérienne. Il arrive à cette peinture éphémère de ressusciter, avec les statues sumériennes, le langage oublié de quatre millénaires (Malraux, Conquér., 1949, postf., p. 177).V. accadien ex. Prononc.: [symeʀjε
̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist. 1873 adj. et subst. ling. (Procès verbal de la séance du 8 nov. 1872, Extrait de la notice de M. Oppert sur les textes sumériens ds Journal asiatique, 7esérie, t. 1, p. 114: cette langue, qu'il [Oppert] nomme aujourd'hui langue sumérienne; p. 118: formules d'exorcismes en sumérien et en assyrien). Dér., au moy. du suff. -ien*, de Sumer, n. d'une anc. région de Basse Mésopotamie, du babylonien šumeru, peut-être identique au n. du pays désigné par l'hébr. šinar et l'égyptien sngr (cf. Lang. Monde 1952, p. 189). |