| * Dans l'article "SUBROGER,, verbe trans." SUBROGER, verbe trans. A. − DR. Substituer une personne à une autre; substituer une chose à une autre. Cette subrogation est conventionnelle (...) lorsque le débiteur emprunte une somme à l'effet de payer sa dette, et de subroger le prêteur dans les droits du créancier (Code civil, 1804, art. 1250, p. 225).L'immeuble acquis pendant le mariage à titre d'échange contre l'immeuble appartenant à l'un des deux époux, n'entre point en communauté, et est subrogé au lieu et place de celui qui a été aliéné (Code civil, art. 1407, 1804, p. 256). ♦ Subroger un rapporteur. ,,Nommer un juge à la place d'un autre comme rapporteur`` (Ac. 1935). B. − Littér., empl. pronom. Se mettre à la place de, se substituer à. Cette substitution d'une âme forte, débarrassant celle qui ne l'est point de ses périls et de ses craintes, est une des grandes règles de la mystique. (...) sainte Thérèse se subrogeait aux âmes en peine, la sœur Catherine Emmerich succédait, elle, aux impotentes, relayait, tout au moins, les plus malades (Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 76). Prononc. et Orth.: [sybʀ
ɔ
ʒe], (il) subroge [sybʀ
ɔ:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Conjug.: prend e devant a et o: subrogeai(s), -geons. Étymol. et Hist. 1332 trans. subroguer (Régistres de l'echevinage de Saint-Jean-d'Angély ds Arch. hist. de la Saintonge et de l'Aunis, vol. XXIV, publ. par. M. Denys d'Aussy, p. 55), forme en usage jusqu'au xviies. (1660, Oudin); ca 1380 subrogier en lieu de l'autre (Bersuire, Tit. Liv., ms. Ste-Gen., fo54c ds Gdf. Compl.); 1409 part. passé subst. (Exéc. testam. de Jehan le Maistre, A. Tournai, ibid.); 1633 subrogé tuteur (Inventaire ds M. Jurgens et E. Maxfield-Miller, Cent ans de recherches sur Molière, 214 ds Quem. DDL à paraître). Empr. au lat.subrogare « faire choisir quelqu'un à la place d'un autre; élire en remplacement » (de sub indiquant une idée de remplacement et rogare « prier quelqu'un de, demander à quelqu'un de »). DÉR. 1. Subrogateur, adj. masc. et subst. masc.,dr. a) Adj. masc. Acte subrogateur. Acte qui subroge un rapporteur, un tuteur à un autre. Synon. subrogatoire (infra dér. 3). (Dict. xixeet xxes.).b) Subst. masc. Second rapporteur. (Ds Guérin 1892, Rob., Lar. Lang. fr., Rob. 1985). − [sybʀ
ɔgatœ:ʀ]. − 1resattest. a) α) 1765 subst. « ancien créancier qui en subroge un autre en son lieu et place aux droits qu'il avait contre son débiteur » (Encyclop. t. 15),
β) 1803 « action qui subroge un rapporteur à un autre » (Boiste), b) 1812 adj. (ibid.); dér. sav. de subroger, suff. -eur2*. 2. Subrogatif, -ive, adj.,dr. Qui subroge; qui constitue ou exprime une subrogation. Convention subrogative. Lorsque la quittance subrogative a été établie sous seing privé, elle n'est opposable aux tiers qu'après avoir été enregistrée conformément à l'art. 1328 du code civil (Nouv. rép. de droit, Paris, Dalloz, 1965,13, s.v. subrogation).− [sybʀ
ɔgatif], fém. [-i:v]. − 1reattest. 1872 (Gaz. des Trib., 18 avr., p. 374, 3ecol. ds Littré Suppl.); dér. sav. de subroger, suff. -if*. 3. Subrogatoire, adj.,dr. Synon. de subrogateur (supra dér. 1).Acte subrogatoire (Ac. 1878-1935). − [sybʀ
ɔgatwa:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1878. − 1reattest. 1842 (Ac. Compl.); dér. sav. de subroger, suff. -oire*. |