| STYLOGRAPHE, STYLO, subst. masc. A. − Instrument à tube évidé contenant un réservoir ou une cartouche d'encre, terminé par une plume inoxydable et servant à écrire. Pointe d'or de stylographe; stylographe à la plume de platine; capuchon de stylo; encre à/de stylo; stylo en or; stylo (à) plume; dévisser son stylographe; écrire avec un stylographe; dessiner au stylo; dévisser le capuchon de son stylo; noter qqc. avec son stylo; tenir son stylo en main. Les hommes avaient à la pochette un stylo, et quelquefois, en plus, un porte-mine; il n'y a qu'à Paris qu'on voit cela; tous les Français sont des penseurs (Montherl., Célibataires, 1934, p. 837).− S'il vous plaît... dessine-moi un mouton (...). Aussi absurde que cela me semblât à mille milles de tous les endroits habités et en danger de mort, je sortis de ma poche une feuille de papier et un stylographe (Saint-Exup., Pt Prince, 1943, p. 414). B. − P. anal. 1. ÉN. NUCL. Stylo dosimètre. Petit électroscope de poche détecteur de rayonnement nucléaire, de la taille et de la forme d'un stylo (d'apr. Électron. 1960). 2. COMM. Stylo à lèvres. ,,Étui cylindrique, plus petit de corps et plus allongé que le tube classique, contenant du fard pour les lèvres`` (Néol. Marche 1980 no22, pp. 72-73). REM. 1. Stylo à bille, stylobille, stylo-bille, subst. masc.Stylo dont la plume est remplacée par une fine bille de métal en contact avec une encre spéciale de viscosité élevée rappelant les encres d'imprimerie. Synon. crayon à bille (v. bille1C).Le stylo à billes est l'idéal pour l'écrivain comme pour le touriste. Il a la simplicité du crayon, peut écrire sur n'importe quel papier et son encre sèche immédiatement (Motocycles, mai 1948, p. 11a ds Quem. DDL t. 18).Parmi les stylos, une note insolite: un stylobille japonais dont le manche est orné d'une image de pin-up (M. Ragon, Les Quatre Murs, 1966ds Gilb. 1971).Il arrache avec les dents le petit bouchon de plastique creux qui ferme l'extrémité mâchonnée de son stylo-bille (T. Duvert, Paysage de fantaisie, Paris, éd. de Minuit, 1973, p. 112). 2. Stylo-feutre, subst. masc.Stylo à encre grasse dont la plume est remplacée par une pointe de feutre. Synon. crayon-feutre (v. crayon2).Une de ces impertinentes à lunettes, enquêteuse d'un Institut de sondages, s'installe chez moi avec ses stylos-feutres et ses formulaires remplis de colonnes et de cases (G. Cesbron, Don Juan en automne, 1975, p. 108). Prononc. et Orth.: [stilɔgʀaf], [stilo]. Ac. 1935: stylographe; Rob. 1985: stylographe ,,on dit aujourd'hui stylo``. Étymol. et Hist. 1902 stylographe (A. Jarry, Le Surmâle, in Œuvres complètes, t. 3, p. 200 ds Rey-Gagnon Anglic.); 1912 stylo (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], p. 325); 1948 stylo à billes (Motocycles, loc. cit.); 1956 stylobille (Science et vie, no460, janv., p. 6, ibid., t. 30). Empr. à l'angl.stylograph, dér. de style « style, poinçon pour écrire ou graver » à l'aide de l'élém. -graph corresp. au fr. -graphe*, att. dep. 1882, parallèlement à stylographic pen (1880), et désignant à l'orig. un porte-plume à réservoir où la plume est remplacée par un style creux à travers lequel s'écoule l'encre. Fréq. abs. littér. Stylographe: 39. Stylo: 82. DÉR. Stylographique, adj.Qui est destiné au stylographe. Les nuages, couleur d'encre stylographique, se font et se défont (Morand, Air indien, 1932, p. 234).− [stilɔgʀafik]. − 1reattest. 1932 id.; de stylographe, suff. -ique*. BBG. − Gall. 1955, p. 209, 266-267. − Quem. DDL t. 23. |