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STRIER, verbe trans.
A. −
1. Qqn strie qqc.1(de qqc.2)Faire, sur une surface, des marques en forme de petits sillons parallèles. On a soin de strier les surfaces, afin d'assurer le pied des chevaux (Haton de La Goupillière, Exploitation mines, 1905, p. 693).
2. Qqc. strie qqc.1(de qqc.2).Constituer, sur une surface, des marques en forme de petits sillons parallèles. De fines craquelures striaient imperceptiblement la peau des tempes et faisaient la chair plus fragile autour des paupières (Martin du G., Thib., Consult., 1928, p. 1077).
B. − Qqc. strie qqc.1(de qqc.2)Marquer de lignes, parallèles ou non, qui se détachent sur un fond de couleur différente. Il aimait boire. Des veinules bleues striaient sa figure rouge (Hamp, Champagne, 1909, p. 147).Et le petit jour strie déjà les volets de ses baguettes bleues parallèles (Larbaud, F. Marquez, 1911, p. 194).
− Empl. pronom. passif. Ils rentraient le long de l'étang noir qui se striait d'or, comme un vieux laque (La Varende, Souv. seigneur, 1953, p. 92).Les rayons du soleil couchant ont le singulier pouvoir d'allonger les ombres (...). La campagne se strie de lignes noires et (...) sur une route bordée d'arbres, je crois me promener sur le dos d'un zèbre (L. de Vilmorin, Lettre ds taxi, 1958, pp. 84-85).
Prononc.: [stʀije], (il) strie [stʀi]. Étymol. et Hist. 1853 (Nerval, Bohême gal., p. 203: des bandes violettes striaient les rougeurs du couchant). Refait sur strié*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 11.
DÉR. 1.
Striage, subst. masc.Action de marquer de stries une surface particulière; résultat de cette action. Le striage des revêtements routiers. Le nylon ou la rayonne, par exemple, glissent considérablement plus sur un même tube que le coton ou la laine. Ce glissement s'il est exagéré devient vite un inconvénient et il conviendra alors de choisir des qualités de tubes adéquates ainsi qu'un certain striage de sa surface (Thiébaut, Fabric. tissus, 1961, p. 43).− [stʀija:ʒ]. − 1reattest. 1908 (Ratel, Prépar. mécan. minerais, p. 119); de strier, suff. -age*.
2.
Striation, subst. fém.,surtout en anat., géomorphol., phys. Disposition en stries parallèles. Je vais en canot au pied du mur de glace de la baie Nord. Il y a là de curieuses striations, formées de couches de terre superposées à des couches de glace (Charcot, Expéd. antarct. fr., 1906, p. 95).Nous avons déjà fait allusion à cette race [de mouches] qui présente, en milieu humide, une striation anormale de l'abdomen (Cuénot, J. Rostand, Introd. génét., 1936, p. 33).Phys. Méthode de striation. ,,Méthode permettant la détection de phénomènes ultra-sonores par variation d'indice. On utilise soit l'observation soit la photographie`` (Électron. 1960). − [stʀijasjɔ ̃]. − 1resattest. a) 1872 « disposition par stries » (Littré), b) 1875 « action de strier » (Lar. 19e); de strier, suff. -(a)tion*.