| STRAMONIUM, subst. masc.;STRAMOINE, subst. fém. BOT. Variété de datura de la famille des Solanées, plante vénéneuse à grandes fleurs blanches et à fruits épineux connue pour ses propriétés thérapeutiques. Synon. herbe au/du diable (v. herbe A 2 c), pomme* épineuse.Le stramonium, ou pomme épineuse, exhale une odeur forte et virulente, qui rend la tête lourde et pesante, et qui provoque au sommeil, si on la respire un peu de temps (Geoffroy, Méd. prat., 1800, p. 508).Des porcheries désaffectées ruineuses, qu'envahissent (...) les stramoines épineuses (Arnoux, Zulma, 1960, p. 260).Prononc. et Orth.: [stʀamɔnjɔm], [stʀamwan]. Ac. dep. 1762: stramonium. Plur. des stramoniums. Étymol. et Hist. 1572 strammonia subst. fém. (Du Pinet, trad. Commentaires de Mattioli, p. 396 ds Arv., p. 463; trad. du lat. stramonia, 1554); 1602 stramonium subst. masc. (Colin, Hist. des Drogues, trad. du lat. de l'Escluse, p. 475, ibid.; le texte lat. corresp. dans l'éd. de 1593 porte stramonia); 1686 stramonie subst. fém. (Dapper, Description de l'Afrique, trad. du néerl., p. 81, ibid.); 1776 stramoine subst. fém. (Valm. ds Fr. mod. t. 33, p. 231). Du lat. des bot. stramonia, stramonium d'orig. inc. (FEW t. 21, p. 183a-b). Le n. de cette plante apparaît pour la 1refois dans un texte cat. dont l'aut. est mort en 1462, sous la forme estremoni (Alc.-Moll., s.v. estramoni). Il est ensuite att. sous la forme lat. stramonia chez Tragus, De stirpium... (1552), chez Matthioli, Commentarii, p. 476 (1554), chez Dodoens, Hist. des plantes, p. 299 (1557). Stramonium semble s'imposer assez vite: il est préféré par Colin (1602). |