| STATÈRE1, subst. masc. ANTIQ. GR. A. − Monnaie d'argent grecque, valant de deux à quatre drachmes, selon les périodes. Les pesants statères des peuplades de Thrace ou du Nord de la Grèce, Orreskiens, Derroniens qui (...) monnayaient le métal tiré des mines du Pangée, prennent pour types des taureaux conduits par leurs pasteurs, ce qui aboutit au groupe sculptural des monnaies d'Acanthe, où le lion et le taureau sont aux prises en une lutte qui noue leurs musculatures tétanisées (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 362). B. − Statère d'or. Étalon de la monnaie d'or; pièce valant de vingt à vingt huit drachmes. Sous le règne de Philippe de Macédoine, on voit se répandre sur tous les marchés le statère d'or à l'effigie d'Apollon, qui sera imité en Gaule jusqu'à la conquête romaine (L'Hist. et ses méth., 1961, p. 342). C. − MÉTROL. Poids variant de 8 à 12 grammes (d'apr. Rob. 1985). Prononc. et Orth.: [statε:ʀ]. Homon. et homogr. statère2. Ac. 1878: stater ou statère (id. ds Littré, Lar. Lang. fr.). Étymol. et Hist. Antiq. gr. a) ca 1376 « monnaie d'argent valant de 2 à 4 drachmes » (Songe du Vergier, éd. M. Schnerb-Lièvre, I, 29, 2); b) 1611 « étalon de la monnaie d'or valant de 20 à 28 drachmes » (Cotgr.); c) 1904 métrol. (Nouv. Lar. ill.). Empr. au lat. tardifstater, transcr. du gr. σ
τ
α
τ
η
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ρ « monnaie ». |