| STANDING, subst. masc. A. − [À propos d'une pers.] Position économique et/ou sociale élevée d'une personne ou d'un groupe, niveau et train de vie conférant un certain prestige. Synon. rang.Avoir un certain standing; conserver, préserver son standing. Elle vivait avant guerre « au jour le jour », enfin au mois le mois de son salaire, strictement dépendante de son patron et, quoique avec un « standing » quelque fois apparemment analogue à celui du patron, toujours à la merci (...) du chômage ou d'une maladie prolongée (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 203). B. − [À propos d'une chose] Niveau élevé de qualité, de confort; en partic., niveau, qualité des aménagements extérieurs ou intérieurs permettant de classer un immeuble, un appartement, un hôtel dans une catégorie plus ou moins luxueuse, de plus ou moins grand confort. Bon, haut standing; hôtel de grand standing; studio de bon standing. Av. George-V. À céder droit au bail gd hôtel particul. 35 pièces, gd standing, parfait état, garage (Le Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 4, col. 5). − En appos. Au Grau du Roi la Baronnie de la Mer du studio au 5 pièces 12 villas standing (L'Express,28 juill. 1979, p. 29, col. 1). Prononc. et Orth.: [stɑ
̃diŋ]. Plur. des standings. Graph. standigne, standinge d'apr. les prononc. pop. [stɑ
̃diɳ], [stɑ
̃dε
̃:ʒ], et standingue p. plaisant. chez San Antonio (v. Rob. 1985 et meeting). Étymol. et Hist. 1. 1928 « rang dans la société manifesté par certains signes extérieurs tels que le niveau de vie » (M. Pagnol, Topaze, II, iv ds Quem. DDL t. 2); 2. a) 1939 « niveau (généralement élevé) en qualité comme en importance d'une entreprise, d'une institution, etc. » (Civilis. écr., p. 40-4); b) 1952 « niveau (généralement élevé) de confort et de qualité (d'une habitation) » (Le Figaro, loc. cit.). Empr. à l'angl.standing, subst. verbal de to stand « se tenir debout » qui est issu du vieil-angl. standan, att. dep. 1382 (NED) au sens de « action de se tenir debout, dressé » d'où « position relative (d'une ou plusieurs choses ou personnes) par rapport à d'autres, place, disposition » (1407, ibid.) et, au fig., « rang dans la société, dans une profession, une activité, niveau social, niveau de qualité ou d'importance » (1607, ibid.). À l'empl. 2 b, l'Arrêté du 12 janv. 1973 recommande l'empl. de classe (J.O. du 18 janv. 1973 Lang. fr. Textes législ. 1980, p. 71) et l'Arrêté du 17 mars 1982 recommande l'empl. de la loc. haut de gamme dans le vocab. du tour. (Néol. off. 1989, p. 202). Bbg. Blochw.-Runk. 1971, p. 289. − Dub. Dér. 1962, p. 73. |