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SOUS-HOMME, subst. masc.
A. − Péj. [Corresp. à homme I A; p. oppos. à surhomme] Homme inférieur, selon certaines théories racistes, ou traité comme tel. Un peuple dont on a fait une race de sous-hommes, bétail à ratissages, à regroupements, à interrogatoires, à incendies, à tortures, à clochardisation (Le Nouvel Observateur, 7 sept. 1966, p. 32, col. 2).
B. − [Corresp. à homme I B 4] Être humain bafoué dans sa qualité et sa dignité de personne humaine, soit parce qu'il est privé de sa liberté, soit parce qu'il est empêché de s'épanouir selon le respect des droits de l'homme et du citoyen. Il y avait des camps où quinze millions de travailleurs étaient réduits à l'état de sous-hommes (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 300).
Prononc.: [suzɔm]. Étymol. et Hist. 1859 (Larch., p. 108: tous les hommes politiques ont besoin d'avoir auprès d'eux des sous-hommes politiques ou des supérieurs). Dér. de homme*; préf. sous-*. Fréq. abs. littér.: 13. Bbg. Quem. DDL t. 4, 15.