| ![]() ![]() ![]() ![]() SOURIS1, subst. masc. Synon. vieilli ou poét. de sourire2.A. − [Corresp. à sourire2A 1 b et 2] 1. [Dans un cont. positif ou mélioratif] Doux, fin, frais, léger, petit souris; souris agréable, caressant, gracieux; le premier souris; le souris d'une mère; faire un/des souris. D'un regard exigeant [il] me presse, m'interroge; Quête un souris, sollicite un éloge (Delille,Convers., 1812, pp. 297-298).Faut-il perdre si tôt, enlevé par le temps, Le souris d'une épouse, et les fleurs du printemps? (Fontanes,
Œuvres, t. 1, Poés. div., 1821, p. 380). 2. [Dans un cont. nég. ou dépréc.] Souris amer, dédaigneux. Et la critique, habile à torturer vos cœurs, N'a pour vous que silence ou que souris moqueurs (Pommier,Crâneries, 1842, p. 6).Lui se contentait de répondre avec un mauvais souris (Toulet,Comme une fantaisie, 1918, p. 211).Sur tes lèvres pourquoi ce souris tortueux? (Toulet,Vers inéd., 1920, p. 191). − [P. méton.] Son œil si morose s'allume Et sa lèvre, aux souris pervers, S'agace aux barbes de la plume Qu'il a pour écrire ces vers (Verlaine,Poèmes div., 1896, p. 794). B. − 1. [Corresp. à sourire2B 1 a] Le souris du matin. [Le] soleil levé dans son plus frais souris (Sainte-Beuve,Pens. août, 1837, p. 389). 2. [Corresp. à sourire2B 2 a] Un souris de l'amour est plus doux à vingt ans; Mais à trente ans la gloire est plus douce peut-être (Fontanes,
Œuvres, t. 1, Poés. div., 1821, p. 413). Prononc. et Orth.: [suʀi]. Ac. 1694, 1718: sous-; dep. 1740: sou-. Étymol. et Hist. Ca 1480 soubzris (Guillaume Coquillart, Le Monologue Coquillart, 460, éd. M. J. Freeman, p. 298); 1556 souris (Ronsard, Nouvelle Continuation des Amours, éd. P. Laumonier, t. 7, vers 2). Dér. de sourire1*, d'apr. ris*. |