| SORGHO, subst. masc. BOT. Plante herbacée, de la famille des Graminacées, cultivée dans les régions tropicales ou chaudes d'Asie, d'Afrique, des États-Unis et même d'Europe, comprenant de nombreuses variétés utilisées soit pour l'alimentation humaine (sorgho-grain, sorghos à sirop) ou animale (sorghos fourragers, sorghos sucrés), soit pour des usages divers (fabrication de balais, teintures, papier). Synon. gros mil (v. mil1).Sorgho à grains. Le manioc est une plante dont les tubercules servent essentiellement à nourrir tous les peuples noirs de l'Afrique; mais c'est une culture dispersée et qui est loin d'avoir l'importance du sorgho (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p. 144).Prononc. et Orth.: [sɔ
ʀgo]. Ac. dep. 1878: sorgho. Ds Rob. var. sorgo. Ds Littré, Lar. Lang. fr. forme sorghum [-gɔm]. Prop. du Conseil sup. de la lang. fr. ds Doc. admin. du J.O., 6 déc. 1990, p. 17, col. 1 : sorgo. Étymol. et Hist. 1542 sorgue (Corresp. politique de Guillaume Pellicier ambassadeur de France à Venise, éd. A. Tausserat-Radel, t. 2, p. 535 ds Fonds Barbier); 1555 sorgo de Lombardie (P. Belon, Observations de plusieurs singularitez, f o277 v o); 1756 sorgho (Encyclop. t. 6, p. 412b, s.v. farine: gros mil ou sorgho). Empr. à l'ital.sorgo, att. dep. le xves. (gloss. fr.-ital. ds ms. 2511, Bibl. Ars. d'apr. A. Thomas ds Romania t. 40, p. 25), d'orig. vénit. (lat. médiév. surico au xes. à Vérone, soricum, surgus, suricum au xiies. à Padoue d'apr. Prati), issu du lat. Syricus, var. de Syriacus « syrien ». Voir FEW t. 12, pp. 501b-502a. Bbg. Hope 1971, p. 149, 223. |