| SORBE, subst. fém. Fruit du sorbier, en particulier du sorbier domestique, principalement consommé blet ou utilisé pour confectionner une boisson fermentée. Le fruit [du cormier] que l'on appelle corme ou sorbe est mou, de la grosseur d'une prune et de la forme d'une poire, d'une couleur verte et rouge extérieurement (Baudrillart, Nouv. manuel forest., t. 1, 1808, p. 280).L'habitant des cités lacustres (...) cueillait des fruits dans les bois (...), les glands et les faînes, les mûres et les sorbes, le mettaient ainsi à l'abri de la disette (R. Lalanne, Alim. hum., 1942, p. 21).− P. anal., rare. [À propos d'une pers.] Ta mère a dû faire le mal sous un sorbier (...) Toi, tu seras bon à quelque chose quand tu seras pourri comme les sorbes. Tu es une sorte de sorbe (Giono, Bout route, 1937, II, 1ertabl., 2, p. 54).Remets ta chemise, ma prune, ma sorbe. Il fait froid (Audiberti, Mal court, 1947, II, p. 164). REM. Sorbé, -ée, adj.Grappe, raisin sorbé(e). Grappe, raisin dont les grains présentent des taches par excès de maturité. (Dict. xxes.). Prononc. et Orth.: [sɔ
ʀb]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1256 çourbes (Aldebrandin de Sienne, Régime du corps, 157, 9, 10 ds T.-L.), attest. isolée; 1509 sorbe (J. Lemaire de Belges, Illustrations, éd. J. Stecher, I, 135). Empr. à l'a. occit.sorba (xiiies. ds Levy Prov.), du lat. pop. *sorba, fém. issu du plur. coll. du lat. sorbum « fruit du sorbier ». |