| ![]() ![]() ![]() ![]() SOMME2, subst. fém. Bête de somme. Animal utilisé à porter des charges, des fardeaux. Cette grande caisse, où l'on peut s'allonger confortablement, est soutenue par des brancards, eux-mêmes portés par des valets ou par des bêtes de somme attelées en file (P. Rousseau,Hist. transp., 1961, p. 147).− [Dans des cont. à valeur fig.] Quand les enfants arrivent, je leur appartiens sans réserve; aplatie, matée, j'ai pour eux une bonté de bête de somme docile (Frapié,Maternelle, 1904, p. 245).On faisait la bête de somme depuis une dizaine d'heures, et Moreau boîtaillait (Benjamin,Gaspard, 1915, p. 39). − Rare. Cheval de somme. L'entrée à Tyr, elle ne l'avait pas oubliée non plus: elle, en tête, sur les paniers d'un cheval de somme, se tenant du poing à la crinière (Louÿs,Aphrodite, 1896, p. 15). Prononc. et Orth.: [sɔm]. Homon. et homogr. somme1 et 3; homon., forme de être: (nous) sommes. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 « charge, fardeau que peut porter un cheval, un mulet, etc. » (Voyage Charlemagne, 567 ds T.-L.: some); b) fin du xiies. « bête de somme » (Béroul, Tristan, éd. Muret4, 4206: some); 2. bête de somme a) 1596 « bête propre à porter des fardeaux » (Hulsius: beste de somme); b) 1756 fig. (Voltaire, Essai sur l'hist. gén., p. 241). Du b. lat. sauma « bât » (att. sous la forme salma, au viies., chez Isodore de Séville, v. FEW t. 11, p. 68, note 33 et sous la forme soma, au viiies. ds les Gloses de Reichenau, éd. H.-W. Klein et A. Labhardt, t. 1, p. 88, 716), var. de sagma « id. », lui-même empr. au gr. σ
α
́
γ
μ
α « charge, attirail, harnais, bât ». V. FEW t. 11, pp. 65b-66b. |