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SIFFLEUR, -EUSE, subst. et adj.
I. − Substantif
A. − Personne qui siffle. Il fallait voir [au théâtre de la Commune à Aubervilliers] Yves Prin, le compositeur, diriger du centre de la piste ses guerriers-tambourineurs en rouge, ses bergers-siffleurs en vert, ses marins-choristes en bleu, tout en donnant le départ aux chanteurs et aux instrumentistes-acteurs (Le Nouvel Observateur, 10 mai 1976, p. 92, col. 3).
B. − Personne qui manifeste son hostilité en sifflant. « L'épreuve est faite! La musique de l'avenir est enterrée! » s'écrient avec joie tous les siffleurs et cabaleurs (Baudel.,Art romant., Richard Wagner, 1861, p. 510).Quand vint le grand chambard, il fut hors de lui: ce garçon timide se leva, il criait que Christophe avait raison, il interpellait les siffleurs (Rolland,J.-Chr., Antoinette, 1908, p. 915).
C. − Rare, fam. Personne qui boit beaucoup. Bon garçon, Camescasse, mais resté siffleur de bocks! (Goncourt,Journal, 1883, p. 252).
II. − Adjectif
A. − [En parlant d'oiseaux] La haie, où s'ouvraient leurs calices Et d'où sortaient ces humbles fleurs, Écoutait du bord des coulisses Le rire des bouvreuils siffleurs (Hugo,Chans. rues et bois, 1865, pp. 265-266).
B. − ORNITH. Canard siffleur ou siffleur. Canard de surface, répandu sur certaines de nos côtes atlantiques, le golfe du Morbihan en particulier, qui doit son nom à son cri flûté qui, de loin, ressemble vraiment à un coup de sifflet (d'apr. Burn. 1970). Mais une chose plus difficile à expliquer, c'est la différence spécifique des voix de ces espèces, différence qui va très-loin; celui qui s'écarte le plus par sa voix du croassement de notre canard ordinaire, le canard siffleur est précisément celui qui lui ressemble le plus par son larynx inférieur (Cuvier,Anat. comp., t. 4, 1805, p. 470).
Prononc. et Orth.: [siflœ:ʀ], fém. [-ø:z].. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [xiiies. (ms.) chufleor subst. « moqueur » (Blondel de Nesles, Chans., éd. L. Wiese, XXII, 9, var. N)] A. 1537 subst. « celui qui avale avidement » fig. (Prognostication des prognostications ds Anc. poés. fr., éd. A. de Montaiglon, t. 5, p. 227: dangereux siffleur [de nouvelles]); 1568 « buveur » (R. Belleau, Bergerie, 2ejournée ds Œuvres poét., Lyon, Th. Soubiron, 1592 [1585], t. 1, fol. 277v o). B. 1. 1555 adj. « qui siffle [en parlant d'un oiseau] » (P. Belon, Hist. de la nature des oyseaux, Paris, G. Corrozet, V, XVIII, p. 261); id. subst. désigne un oiseau, synon. de pivoine ou groulard (Id., ibid., VII, XVII, p. 358); 2. 1694 subst. « celui qui siffle une pièce de théâtre » (Dancourt, Femme d'intrigues, V, 2 ds Œuvres, Paris, Libraires associés, 1742, t. 2, p. 317); 3. 1835 cheval siffleur (Ac.). Dér. de siffler*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 48.