| SIERRA, subst. fém. GÉOGR. Dans les pays de langue espagnole ou d'ancienne colonisation espagnole, chaîne de montagnes aux sommets plats ou accidentés. Les côtes irisées d'Espagne, toutes les sierras défilent avec des teintes admirables de limpidité et de profondeur (Loti, Journal, 1878-81, p. 123).La Californie (...). D'abord des lacs d'un bleu éclatant que dominent des sierras couronnées de neige (Green, Journal, 1944, p. 122).Prononc. et Orth.: [sjε
ʀa]. Martinet-Walter [-ʀ-], [-rr-] (11, 6). Plur. des sierras (supra ex.). Étymol. et Hist. 1remoit. xvies. Serre [en Amérique Centrale] (P. Crignon, Discours de la navigation de Jean et Raoul Parmentier, éd. Ch. Schefer, p. 113 d'apr. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 47, p. 202); 1598 Sierre du Peru (R. Regnault, trad. de Acosta, Hist. naturelle et moralle des Indes, 202 r o, ibid.); 1622 Sierra (P. Bertius, Description d'Amerique, p. 243, ibid.). Empr., d'abord sous des formes adaptées, à l'esp.sierra, att. dep. ca 1140 au sens de « chaîne de montagnes » (Cid d'apr. Cor.-Pasc.), propr. « scie », du lat. sĕrra « id. » (v. serre2). Fréq. abs. littér.: 108. Bbg. Quem. DDL t. 21, 27. |