| ![]() ![]() ![]() ![]() SICULE, subst. A. − 1. Subst. masc. plur., ANTIQ., ETHNOL. Populations primitives de Sicile orientale, installées d'abord en Campanie puis repoussées en Sicile au début du premier millénaire avant Jésus-Christ (d'apr. Perraud 1963). Les Sicules, anciens habitants du pays [l'Italie] dans l'île qui a pris leur nom (Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 17). − En partic. [Suivi d'un adj. déterminatif indiquant leur orig.] Sur le Tibre, Tibur, Falerie et d'autres villes, sont fondées par des Sicules argiens (Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 18). − Empl. adj. Relatif, propre à ces populations. Les Ombriens agrandissent leurs domaines au détriment des tribus ligures ou sicules (J. Déchelette, Manuel archéol. préhist., celt. et gallo-romaine, t. 3, 1914, p. 17). 2. Subst. masc., LING. Langue indo-européenne, du groupe italique, qui était parlée dans la Sicile antique. Il a pu exister du groupe italo-celtique des représentants plus anciens (...). On ne sait s'il faut y ajouter aussi le sicule, qui se parlait en Italie Centrale et en Sicile avant le latin; on n'en a guère qu'une inscription (vase de Centuripa, Ves. av. J.-C.; alphabet grec) et quelques gloses (Lang. Monde, 1952, p. 46). B. − Subst. fém., PALÉONTOL. Loge des graptolites. Une loge initiale, conique, la sicule (...) se prolonge vers le haut par la nema, longue épine creuse (...). Les théques (...) s'éloignent de plus en plus de la sicule (Zool., t. 3, 1972, p. 325 [Encyclop. de la Pléiade]). Prononc.: [sikyl]. Étymol. et Hist. 1. 1831 « nom d'un peuple indo-européen qui s'est installé en Sicile vers 1000 av. J.-C. » (Michelet, loc. cit.); 2. 1964 ling. (Lar. encyclop.). Empr. au lat.siculus « sicilien ». |