| SHOOTER, verbe I. − Empl. intrans., SPORTS A. − FOOTB. Lancer le ballon vers le but, effectuer un tir de dégagement d'un coup de pied sec et vif. Synon. tirer au but*.Ils crevaient toutes les baudruches, tellement qu'ils shootaient en force (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 312). − Empl. trans. Lorsqu'un joueur a shooté la balle au-delà de la ligne de but adverse, le premier qui pourra toucher la balle au sol, avec ses mains, pourra obtenir un coup franc (J. Mercier, Footb., 1966, p. 17). B. − BASKET-BALL. Lancer la balle (vers le filet). Au lieu de garder la balle, Jugnet shoote de loin (L'Écho des Sports, 10 févr. 1941). II. − Empl. pronom., arg. S'injecter de la drogue par voie intraveineuse. Remarquez, je [Raymond Barre] ne suis pas le type à se shooter à l'acide pour oublier! (Le Point, 5 mars 1979, p. 142, col. 1).V. shoot ex. du Nouvel Observateur. REM. Shooteur, shooter, subst. masc.a) Tir. ,,Tireur aux pigeons`` (Petiot 1982). Aucun des shooters qui fréquentent le Gun Club n'a quitté Paris (Bien Public, 1882ds Fustier, Suppl. dict. Delvau, 1883, p. 551).b) Jeux de ballon. ,,Joueur qui excelle à tirer au but`` (Petiot 1982). Prononc.: [ʃute], (il) shoote [ʃut]. Étymol. et Hist. A. 1. 1900 intrans. footb. (L'Auto-Vélo, 29 oct., 2b ds Höfler Anglic.); 2. 1910 trans. footb. ballon shooté trop haut (Le Plein Air, 6 mai, 468b-c, ibid.). B. 1. 1970 pronom. « s'injecter une dose de drogue » (Paris-Match, 11 juill., 7b, ibid.); 2. 1975 trans. « piquer en injectant une dose de drogue » (Le Nouvel Observateur, 3 sept., 42b, ibid.); 3. 1978 intrans. « se droguer par injections » (Libération, 13 mars, p. 20 ds Rey-Gagnon Anglic.). Empr. à l'angl.to shoot issu du vieil angl. scéotan « se précipiter, s'élancer, passer d'un trait, d'un coup vif » et « précipiter, lancer, décocher » d'où, en sport « tirer au but » (1882 ds NED) et att. en anglo-amér. dans la langue des toxicomanes (1914 ds NED Suppl.2). Bbg. Bonn. 1920, p. 132. |