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SEVRAGE, subst. masc.
A. − [Corresp. à sevrer A]
1. Action de sevrer un nourrisson; résultat de cette action. Le sevrage est la suppression de la mise au sein, suppression qui ne saurait être brusque (Macaigne, Précis hyg., 1911, p. 168).La phase orale qui dure pendant les trois ou quatre premiers mois de la vie est caractérisée par un auto-érotisme diffus centré sur l'hédonicité de la succion dont le sevrage frustre l'enfant (Delay, Psychol. méd., 1953, p. 157).
En sevrage.Si vous voulez me donner votre petite fille en sevrage, je vous la rendrai belle, bien portante (Sand, Corresp., t. 2, 1837, p. 49).
PSYCHANAL. Complexe de sevrage. Réaction se manifestant par la difficulté à accepter toute forme de séparation ou d'autonomie d'un enfant privé brutalement du sein de sa nourrice. Le sevrage est une étape obligée de l'autonomie alimentaire, et s'il est brutal, il est traumatisant et assimilé à un rejet. Se développe alors un « complexe de sevrage » (Mucch.Psychol.1969).
P. anal. Les sels minéraux [du lait] (...) jusqu'à l'époque du sevrage concourent au développement du squelette des jeunes animaux (Pouriau, Laiterie, 1895, p. 6).Le chiot, le minet, le louveteau passent par la même fixation maternelle dans la période orale, et par les mêmes chocs de sevrage (Choisy, Psychanal., 1950, p. 85).
2. ARBORIC. Action de séparer de la plante mère, les marcottes lorsqu'elles ont suffisamment pris racine. Au bout de quelque temps, lorsque le sevrage est achevé, il reste le sujet, dont la tête a été supprimée et remplacée par la partie supérieure du rameau de l'espèce qu'on se proposait de multiplier (Carrière, Pépinières, 1878, p. 91).
3. MÉD. Suppression progressive de l'usage de la drogue chez un toxicomane ou de la consommation de boisson alcoolisée chez un alcoolique. Chez l'alcoolique fortement imbibé, le sevrage forcé peut s'accompagner de désordres physiologiques (Porot1960).
B. − [Corresp. à sevrer B]
1. Action de priver quelqu'un de quelque chose; résultat de cette action. Moi qui aime l'amour comme s'il m'avait fait! Pas de femme! En voilà un sevrage pour un homme mûr! (Goncourt, G. Lacerteux, 1864, p. 201).
2. Séparation. Mais j'avais cessé d'envisager mon éventuel départ comme un atroce sevrage (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 144).
Prononc. et Orth.: [səvʀa:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1741 « action de sevrer un enfant » (Andry, Orthopédie, II, 90 ds DG); 1901 fig. le sevrage de l'esprit (Claudel, Tête d'Or, p. 182); 2. 1812 hortic. (Mozin-Biber t. 2); 3. 1935 « privation » (Gide, Nouv. Nourr., p. 279). Dér. de sevrer*; suff. -age*; a remplacé un plus anc. seivrement « séparation, éloignement », déb. xiies. (St Brendan, éd. I. Short et Br. Merrilees, 1560: L'espirit del cors frat seivrement), puis « action de sevrer un enfant » 2emoit. xives. [ms.] seurement de lait (Gloss. de Salins ds Gdf.), dér. de sevrer*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 26. Bbg. Terminol. de la santé et de la méd. Meta. 1979, t. 24, p. 478.