| SCRUTATION, subst. fém. A. − Littér. Action de scruter; résultat de cette action. L'ironique scrutation de son regard communiquait aux plus vertueuses manifestations de ma part, je ne sais quoi de contraint, de délibéré, d'affecté. Ou plutôt ce regard opérait sur moi à la manière d'un scalpel (Gide, Robert, 1930, p. 1342).Voici les siècles chiffrés bas, et en lettres romaines, comme il convient (...) fort propres (...) à la scrutation et aux commentaires des épigraphistes (Arnoux, Visite Mathus., 1961, p. 78). − En partic. Action de se scruter, de s'analyser; résultat de cette action. Ma crainte des supplices éternels aboutissait à des examens de conscience d'un scrupule infini. Bientôt ces reploiements intimes, (...) cette scrutation continue de mon être le plus caché, m'intéressèrent à un degré tel que l'attrait de n'importe quel jeu devint nul à côté (Bourget, Disciple, 1889, p. 85). B. − CYBERN., INFORMAT. 1. ,,Mode de traitement des interruptions dans lequel le programme en cours d'exécution vient vérifier régulièrement l'état des indicateurs correspondant au traitement des périphériques (...). En surveillance de procédés industriels, mode de lecture, généralement séquentiel, voire cyclique, des différentes entrées`` (Morvan Informat. 1981). 2. ,,Opération accomplie par un lecteur optique lorsqu'il analyse un texte`` (Termes nouv. Sc. Techn. 1983). Prononc.: [skʀytasjɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1531 [éd.] « action de scruter » (Jean de Vignay, Miroir historial, XXVII, 62 ds Delb. Notes mss). Soit empr. au lat. scrutatio « action de scruter, recherche minutieuse », de scrutatum, supin de scrutari, v. scruter; soit dér. de scruter*; suff. -(a)tion*. |