| * Dans l'article "SCHLITTE,, subst. fém." SCHLITTE, subst. fém. Région. (Vosges). Long traîneau servant à véhiculer le bois coupé des montagnes aux vallées, dans les Vosges et la Forêt Noire, et dont les patins relevés à l'avant permettent au schlitteur, en se plaçant entre eux, de maintenir le chargement à une allure modérée. Nous avons eu de grands malheurs; mon père a été pris sous sa schlitt à la Kohlplatz, l'hiver dernier... Il est mort (Erckm.-Chatr.,Ami Fritz, 1864, p. 124).La schlitte a progressivement disparu sur le versant alsacien des Vosges au cours des années [dix neuf cent] cinquante; elle est encore utilisée çà et là, à titre individuel (Encyclop. de l'Alsace,Strasbourg, Éd. Publitotal, t. 11, 1985, p. 6747).♦ Chemin de schlitte. Chemin servant au schlittage du bois, fait d'une suite de troncs d'arbres placés en parallèle et reliés par des traverses en rondins formant une sorte de rails de bois. Synon. chemin de schlittage (v. ce mot dér. s.v. schlitter).Le chemin de schlitte présentait évidemment des parcours plus ou moins accidentés, se moulant sur le profil de la montagne (Chr. Kempf, Alsace, 1981, p. 128). Prononc. et Orth.: [ʃlit]. Att. ds Ac. 1935. Lar. Lang. fr.: schlitte, schlit. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 298: chlite. Forme schlitt ds Erckm.-Chatr., loc. cit. Étymol. et Hist. 1860 (A. Benoist, Une Excursion dans les Vosges, La Vallée du Blanc-Rupt, Nancy, p. 15). Mot des Vosges, empr. à l'alsac. Schlitte, all. Schlitten « traîneau ». FEW t. 17, p. 43a. DÉR. Schlitteur, subst. masc.,région. (Vosges). Bûcheron affecté au transport du bois par schlitte. Il fallait entendre les cris des montagnards dans la plaine, il fallait voir les bûcherons, les schlitteurs, les ségares, tout débraillés, les haches, les pioches, les faux et les fourches en l'air par milliers (Erckm.-Chatr.,Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 270).− [ʃlitœ:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 298: chliteur. − 1reattest. 1789 (Ph.-Fr. de Dietrich, Description des gîtes de minerai (...) de la France, t. 2, Paris, p. 7); de schlitte, suff. -eur2*. BBG. − Colomb. 1952/53, p. 488. − Quem. DDL t. 22; 3 (s.v. schlitteur). |