| * Dans l'article "SCALPER,, verbe trans." SCALPER, verbe trans. A. − Découper par une incision circulaire la peau du crâne de quelqu'un et l'arracher ensuite avec la chevelure. Les Assyriens avaient l'odieuse coutume, comme les Peaux-Rouges, de choisir les notables parmi les vaincus pour les scalper devant le roi (Renan, Hist. peuple Isr., t. 3, 1891, p. 365). ♦ Scalper la peau du crâne. Gervais fut exécuté à coups de flèches sur la grande place de Damas; la peau de son crâne, avec ses cheveux blancs, fut scalpée pour être portée sur une hampe devant l'émir (Grousset, Croisades, 1939, p. 69). − Empl. abs. L'invention humaine est tout offensive. L'Indien a trouvé le casse-tête, le couteau de pierre à scalper; l'oiseau n'a trouvé que le nid (Michelet, Oiseau, 1856, p. 220). B. − Arracher accidentellement tout ou partie du cuir chevelu de quelqu'un. Un trompette qu'une jument venait de scalper d'un coup de pied (Courteline, Gaîtés esc., Exempt de cravate, 1892, II, p. 250).Deux jours plus tard on retrouva sa dépouille, scalpée par les loups, en pleine forêt de Lambercke (Bernanos, M. Ouine, 1943, p. 1380). REM. Scalpeur, subst. masc.Personne qui scalpe ses victimes. Le roi est le dieu véritable de cet art de scalpeur [l'art assyrien] (Renan, Hist. peuple Isr., t. 3, 1891, p. 369). Prononc. et Orth.: [skalpe], (il) scalpe [skalp]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1769 (Relation historique de l'expédition, contre les Indiens de l'Ohio en 1764, 13-14 et n. ds Höfler Anglic.). Empr. à l'angl.to scalp « détacher le cuir chevelu par incision pour le prendre comme trophée » (1693 ds DAE et Americanisms), de scalp « cuir chevelu » (v. scalp étymol.). Fréq. abs. littér.: 20. Bbg. Bonn. 1920, p. 123. |