| SCALÈNE, adj. et subst. masc. A. − GÉOM. (Triangle) dont les trois côtés sont inégaux. Les plans sont deux grands [h]eptaèdres irréguliers, et un petit scalène produit par la troncature de l'angle supérieur (Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 5).Dans les cas typiques, la fente [de l'œil] est oblique, l'angle externe étant plus élevé que l'angle interne et la fente a plus ou moins la forme d'un triangle scalène (Haddon, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p. 25). B. − ANAT. Muscles scalènes, et, p. ell., scalènes, subst. masc. plur. Les trois muscles fléchisseurs, en forme de triangle scalène, tendus entre les apophyses cervicales et les deux premières paires de côtes. Scalène antérieur, moyen, postérieur. Les plus importans de ces muscles [releveurs des côtes] sont, sans contredit, les intercostaux externes et internes (...); mais ils sont soutenus dans leur action, par les scalènes (Cuvier, Anat. comp., t. 4, 1805, p. 356). Prononc. et Orth.: [skalεn]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. a) 1542 [éd.] géom. triangle scalene (Bovelles, Practique de géométrie, f o14 v oet f o15 r o); b) 1575 anat. muscle scalene (Paré, Anatomie, IV, 17 ds
Œuvres, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 1, p. 264); 1611 scalenes plur. (Cotgr.). Empr. au gr.
σ
κ
α
λ
η
ν
ο
́
ς, propr. « boiteux », d'où « impair, inégal ». Fréq. abs. littér.: 11. Bbg. Born. 1967, p. II, 23. |