| SATRAPIE, subst. fém. HIST. ANC. [Dans l'Empire perse] Fonction de satrape; province gouvernée par un satrape. L'époque perse, époque où les populations des satrapies n'avaient plus de guerre entre elles (Renan, Hist. peuple Isr., t. 2, 1889, p. 447).Le nombre des satrapies fut fixé à 20 par Darius, mais varia ensuite à plusieurs reprises (Lavedan1964).− P. anal., péj. Gouvernement despotique. Le duc de Saint-Simon s'est plaint de ce règne de vile bourgeoisie. Sous Louis XV, D'Argenson dira avec le même dédain: « satrapie de roture » (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 234). ♦ Plais. Poste, emploi doté des pleins pouvoirs. La satrapie de Porel [l'Odéon] étant maintenant occupée par un fonctionnaire qui est un tolstoïsant de rigoureuse observance, il se pourrait que nous vissions Anna Karénine ou Résurrection sous l'architrave odéonienne (Proust, Sodome, 1922, p. 935). Prononc. et Orth.: [satʀapi]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1530 (C. de Seyssel, Successeurs d'Alexandre, 48 v ods Delb. Notes mss). Empr. au lat.satrapia « satrapie, province gouvernée par un satrape », gr. σ
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α « id. ». Bbg. Gohin 1903, p. 244. |